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L’adhésion à l’UE a stimulé la croissance du nombre de nouveaux membres

Odile Renaud-Basso, présidente de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), lors de la séance matinale du sommet des Balkans occidentaux le 26 février au siège de la BERD à Londres.

C’est l’une des grandes réussites de la construction européenne, dont le 20ème anniversaire est célébré ce mois-ci. En mai 2004, dix pays, principalement d’Europe centrale et orientale, ont rejoint l’Union européenne (UE), trente-cinq ans après la chute du bloc soviétique. Au cours de cette période, le produit intérieur brut (PIB) moyen par habitant de ces nouveaux membres est passé de 52 % à près de 80 % de la moyenne de l’UE, tandis que le taux de chômage a chuté de 13 % à 4 %. .

Dans ses nouvelles prévisions économiques publiées mercredi 15 mai, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) s’est penchée sur les performances économiques de huit de ces pays : Pologne, République tchèque, Slovaquie, Slovénie, Hongrie, Estonie, Lettonie et Lituanie.

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« Leur PIB par habitant est passé de 14 % de celui de l’Allemagne en 1995 à 26 % en 2003 et à 50 % en 2023. » souligne Beata Javorcik, économiste en chef de cette institution, créée en 1991, pour accompagner la transition économique de l’espace post-soviétique. La Bulgarie et la Roumanie ont également plus que triplé leur revenu par habitant proportionnellement à celui de l’Allemagne (de 10 % à environ 30-35 %) depuis leur adhésion en 2007.

Ouvert au commerce international

Une partie de ce rattrapage est liée à l’entrée dans l’économie de marché et à la transition démocratique entamée après la chute du Mur. Dans quelle mesure l’adhésion à l’UE a-t-elle ensuite accéléré le phénomène ? Pour le mesurer, la BERD a comparé l’évolution de la croissance des nouveaux membres avec un groupe de pays au profil similaire, mais qui ne sont pas entrés dans l’UE, comme la Moldavie, le Kazakhstan ou les Balkans occidentaux.

Résultat : « Sur les 24 points de convergence observés entre les huit nouveaux membres et l’Allemagne depuis 2003, 14 points sont imputables aux seuls effets de l’intégration européenne. » explique Beata Javorcik. UN « bonus » qui a été diffusé sur plusieurs chaînes. Celui des réformes économiques et politiques, d’abord, qui, avant même l’adhésion, ont favorisé la transparence et attiré des investissements étrangers croissants. « L’intégration dans le marché unique européen a également contribué à l’augmentation des exportations vers les pays riches d’Europe occidentale. » ajoute l’économiste.

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Surtout, ces économies se sont largement ouvertes au commerce international, avec notamment l’installation de sous-traitants automobiles en Europe occidentale. La part des exportations dans le PIB de ces pays est ainsi passée de 43 % en 1995 à 49 % en 2003 puis à 76 % en 2023. Cette proportion monte même à 92 % pour la Slovaquie, particulièrement intégrée aux chaînes de production allemandes. Cette exposition à l’économie allemande, en stagnation depuis plusieurs mois, explique aussi pourquoi la croissance en Europe centrale et dans les pays baltes a été particulièrement faible en 2023 (0,1%).

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Eleon Lass

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