L’adaptation cinématographique du « Comte de Monte-Cristo » a « multiplié par cinq ou six ce qu’on pouvait vendre de Dumas », se réjouit un libraire

Quand un succès au cinéma dope les ventes d’un classique de la littérature française. Le Comte de Monte-CristoLe roman de Jean-Pierre Lemieux, actuellement à l’affiche, avec Pierre Niney dans le rôle principal, connaît lui aussi un regain d’intérêt chez les libraires. Le chef-d’oeuvre d’Alexandre Dumas a déjà été réédité trois fois en deux mois et se vend bien mieux que d’habitude.

Dans la vitrine de la librairie Ici, sur les Grands Boulevards à Paris, impossible de le rater, réédité avec l’affiche du film en couverture. « Quand on sait qu’il y a une adaptation cinématographique de Dumas, on n’y pense pas, on l’affiche devant la librairie et on la propose aux gens parce qu’il y a une demande exponentielle, explique Élodie Murzi, la directrice de la librairie. Cela augmentait de cinq à six fois ce que nous pouvions vendre de Dumas.

Mais tous les nouveaux lecteurs ne sont pas encore allés au cinéma. « On demande souvent si la lecture est suggérée avant ou après le visionnage du film, et souvent c’est avant ! » Et pour ceux qui l’ont vu ? « C’est un film très familial, donc c’est l’occasion de dire à vos enfants ou à vos ados : c’est vraiment bien, lisez le livre, vous verrez, il y a encore plus d’action et d’intrigue ! Vous allez adorer. »

« On peut avoir des a priori sur un roman qui est encore plus de 1 000 pagesobserve Blanche Cerquiglini, responsable des collections Folio classique chez Gallimard.« Ce n’est pas de la littérature pour moi, je ne vais pas y arriver, ça va être trop difficile, trop vieux’… C’est un roman qui date de 1844. Donc je crois que le film, avec ses qualités, et avec Pierre Niney, pour incarner Edmond Dantès, permet au spectateur et au lecteur de s’autoriser à revenir à la littérature classique. » Et l’éditeur comme le libraire confirment que l’été est la période idéale pour lire ou relire les classiques.