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l’actualité politique n’efface pas les sourires des Bleus à deux jours du début de la compétition contre l’Autriche

Samedi, à Paderborn, la journée des Bleus a été marquée par la prise de position de Marcus Thuram contre le Rassemblement national, sans que cela ne perturbe cette ambiance toujours joyeuse.

France Télévisions – Éditorial Sport

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Kylian Mbappé, Warren Zaire-Emery, Marcus Thuram, Antoine Griezmann et Kingsley Coman (de gauche à droite) à l'entraînement, le 15 juin 2024. (HASSAN AMMAR/SIPA)

Quatrième journée en Allemagne pour l’équipe de France et encore une journée où il était difficile de faire abstraction du contexte politique en France. Le début de l’Euro la veille, avec la correction infligée par l’Allemagne à l’Ecosse (5-1), n’a pas suffi à redonner toute son importance aux événements sportifs. Il faut dire que six jours après la dissolution de l’Assemblée nationale et deux semaines avant le premier tour des élections législatives, difficile de fermer les yeux sur l’imminence de ce vote de dernière minute provoqué par la montée de l’extrême droite. en France.

Avant de se rendre à la Home Deluxe Arena de Paderborn, terrain d’entraînement des Bleus cet été, les journalistes n’attendaient qu’une chose ce samedi matin : voir si Marcus Thuram deviendrait le premier joueur du groupe à réellement prendre position en le débat politique. Avant lui, Ousmane Dembélé s’est contenté d’ouvrir une brèche en appelant ses concitoyens à voter, sans nommer son désaccord avec les idées du Rassemblement national. Un premier pas qui en appelait un second.

Et le fils de l’illustre Lilian, joueur de champ le plus capé de l’histoire des Bleus et militant antiraciste affirmé, n’a pas déçu. C’est avec courage – car il faut décider avec la prudence habituelle de ce milieu, verrouillé en termes de communication – que l’attaquant de l’Inter s’est exprimé « sa tristesse » et sa volonté que « le RN ne passe pas ». « La situation est très grave. Je comprends que certains joueurs viennent vous dire d’aller voter, mais je pense que cela ne suffit pas. Je sais que beaucoup de gens me suivent et je me sens obligé d’envoyer un message »s’expliqua-t-il sans lassitude ni gêne, tout en niant avoir été poussé par son père à prononcer ces mots.

Le dialogue a duré 18 minutes et a porté sur de nombreux autres aspects. Un moment rafraîchissant après le passage de Théo Hernandez qui est peu bavard et en tout cas plus à l’aise en espagnol que dans la langue de Molière. En riant, Marcus Thuram a fait rire le public à plusieurs reprises. Lorsqu’un journaliste l’a involontairement traité de « Kylian », Marcus Thuram n’a pas hésité à se moquer de son coéquipier. « Oh non! Je suis plus jolie que lui.il rit.

Le même côté ludique a été observé à l’entraînement en fin de journée. «On lâche les cônes M. Thuram», le préparateur physique Cyril Moine l’a gentiment réprimandé – alors que le coupable était un certain Antoine Griezmann. Durant le quart d’heure ouvert aux médias, les Bleus ont affiché cette bonne humeur. Eduardo Camavinga, Marcus Thuram et Kylian Mbappé ont été les plus bruyants, surtout les plus discrets.

Le prodige de Bondy était présent comme tous ses coéquipiers, lui qui avait passé toute la séance il y a deux jours à part, effectuant un travail individuel en salle. Dimanche, les Bleus prennent le bus pour rejoindre Düsseldorf. Si la tradition de la prise de parole du capitaine à la veille du match perdure, alors Kylian Mbappé se présentera en conférence de presse aux côtés de Didier Deschamps juste avant l’entrée en compétition des Bleus dans cet Euro face à l’Autriche.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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