L'actrice Gena Rowlands, figure du cinéma indépendant américain, décède à 94 ans - rts.ch
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L’actrice Gena Rowlands, figure du cinéma indépendant américain, décède à 94 ans – rts.ch

L’actrice Gena Rowlands, figure du cinéma indépendant américain, décède à 94 ans – rts.ch

L’actrice américaine Gena Rowlands, qui s’était notamment illustrée dans le film « Une femme sous influence », est décédée mercredi à l’âge de 94 ans, ont rapporté le site spécialisé américain TMZ et le New York Times.

Gena Rowlands, de son vrai nom Virginia Cathryn Rowlands, souffrait de la maladie d’Alzheimer depuis cinq ans, a confié son fils Nick Cassavetes au New York Times en juin. Elle est décédée à son domicile d’Indian Wells, en Californie, selon TMZ.

La figure du cinéma indépendant américain s’était imposée dans une soixantaine de rôles éclectiques, sous la direction de son mari, le réalisateur John Cassavetes, mais aussi de Woody Allen et Jim Jarmusch.

Elle disait de son mari qu’il lui avait écrit « les plus beaux rôles dont une actrice puisse rêver », de la call-girl dans « Visages » (1968) à la femme au foyer atteinte de démence dans « Une femme sous influence » (1974), rôle qui lui a valu un Golden Globe de la meilleure actrice en 1975.

Tourner avec quelqu’un qui refusait les diktats des grands studios hollywoodiens était « très excitant, car toute la responsabilité du rôle reposait sur vos épaules », a déclaré l’actrice.

L’actrice américaine Gena Rowlands dans le film « Une femme sous influence » (1974) de John Cassavetes. (Collection ChristopheL via AFP – FACES)

Passionné de théâtre

L’enfance de Gena Rowlands, née le 19 juin 1930 à Cambria, dans le Wisconsin, d’un père banquier et sénateur et d’une mère peintre, la prédisposait à une vie plus conventionnelle.

Mais à 20 ans, fan de Bette Davis, elle interrompt ses études à l’université du Wisconsin pour suivre des cours d’art dramatique à New York. C’est là qu’elle commence sa « vraie vie » sur scène (« Sept ans de réflexion » de George Axelrod) et rencontre John Cassavetes.

Le théâtre reste cependant sa passion. Deux ans plus tard, elle est révélée dans « Middle of the Night » de Paddy Chayefsky, où elle tient pendant 18 mois le rôle principal aux côtés d’Edward G. Robinson.

En 1958, Gena Rowlands se fait remarquer sur le grand écran, notamment dans « L’amour est cher » de José Ferrer et « Lonely are the wild » de David Miller, avec Kirk Douglas. Elle refuse cependant Hollywood et retourne à New York : « J’ai toujours suivi ce que mon cœur me dictait et je n’ai aucun regret. »

Plusieurs distinctions

Elle a interprété des personnages forts dans sept films, dont «Opening Night» (Ours d’argent de la meilleure actrice au Festival de Berlin en 1978), «Gloria» (1980) et «Love Streams» avec Ben Gazzara (Ours d’or au Festival de Berlin en 1984).

Lorsque John Cassavetes décède d’une cirrhose du foie à l’âge de 59 ans en 1989, Gena Rowlands, fraîchement sortie du tournage du film « Another Woman » de Woody Allen, continue d’être très demandée pour des rôles au cinéma et à la télévision.

L’actrice Gena Rowlands et l’acteur Beau Bridges brandissent leurs Emmy Awards de la meilleure actrice (« Face Of A Stranger ») et du meilleur acteur (« Without Warning: The James Brady Story ») pour une série limitée ou un spécial en 1992. (KEYSTONE – DOUGLAS C. PIZAC)

Elle travaille également pour son fils. Après notamment « Décroche les étoiles » (1996) avec Gérard Depardieu comme acteur et co-producteur, « N’oublie carnet » (2004) lui vaut le Satellite d’or 2005 du meilleur second rôle.

Rowlands a également endossé le rôle de la mère dans le premier film de sa fille Zoe, Broken English (2007), et a été l’une des trois femmes principales dans Parts per Billion (2013) de Brian Horiuchi. Elle a reçu un Oscar d’honneur pour sa carrière en 2015, lorsqu’elle a pris sa retraite.

agences/iar

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