Un nouvel épisode rythme l’affaire Richard Berry, accusé depuis plusieurs années de violences sexuelles incestueuses par l’une de ses filles, Coline Berry-Rojtman. C’est la première fois que l’ancienne compagne de l’acteur, Catherine Hiegel, la mère de Coline, témoigne des violences qu’elle affirme avoir également subies.
Dans le cadre d’un ouvrage intitulé « Après les violences », le photographe Marc Melki a photographié le visage fermé, comme épuisé, de l’ancien membre de la Comédie Française, portant un bloc-notes sur lequel est écrit : « Il me cogne la tête contre le lavabo. . Cousu au niveau de l’arceau, plusieurs claquements. La dernière, enceinte de sept mois, m’a fait exploser le tympan. Coline se retourne dans mon ventre. Condamné à une césarienne. Je n’ai pas déposé de plainte. Je l’ai quittée !! » La photo, selon sa légende, a été prise mercredi à Paris.
Ce « lui » auteur des violences fait référence à Richard Berry, son ancien compagnon. Coline est née en 1976, ce qui permet de dater ces accusations il y a près de 50 ans. Mais ce n’est pas la première fois qu’ils sont évoqués. En février 2021, dans un dossier que Paris Match consacrait aux accusations de Coline Berry-Rojtman contre son père, l’actrice Marilou Berry, fille de Josiane Balasko, nièce de l’acteur et soutien de jeunesse de sa cousine Coline, était longuement interrogée.
Elle affirmait que Catherine Hiegel « avait peur de Richard ». « Il ne faut pas oublier que Richard l’a frappée, même lorsqu’elle était enceinte. Elle a perdu son tympan, a eu des points de suture… On ne parle pas d’une gifle », a-t-elle raconté, expliquant le silence de cette femme, pourtant connue dans le monde du théâtre pour son fort caractère, par « le contexte ». «C’était il y a quarante ans. Quelle femme allait porter plainte contre la star Richard Berry ? »
Plainte fermée pour prescription
L’acteur n’a pas encore réagi à ces accusations, mais il a toujours clamé son innocence face à celles de sa fille aînée. Contacté par Le Parisien, son avocat, Dylan Slama, n’a pas souhaité réagir au nom de son client.
Aujourd’hui âgée de 47 ans, Coline Berry-Rojtman avait porté plainte contre son père et Jeane Manson, sa compagne au moment des faits rapportés, en janvier 2021 pour « viols sur mineur de moins de 15 ans par ascendant, agressions sexuelles sur mineur de moins de 15 ans ». ans, et corruption de mineur, commise entre 1982 et 1986. » La plainte a été déposée en prescription en août 2022, sans suite judiciaire. Mais Jeane Manson avait porté plainte contre son ex-belle-fille pour diffamation devant le tribunal d’Aurillac, dans le Cantal, où elle réside une partie de l’année.
En avril 2022, le tribunal a condamné Coline Berry-Rojtman à 2 000 euros d’amende pour diffamation et 20 000 euros de dommages et intérêts. La cour d’appel de Riom (Puy-de-Dôme) a confirmé cette condamnation en décembre de la même année. Mais en décembre 2023, la Cour de cassation a annulé cet arrêt, estimant que la diffamation et l’atteinte à l’honneur de Jeane Manson n’étaient pas suffisamment qualifiées et que la « bonne foi » de Coline Berry-Rojtman, qui s’exprime « sur un sujet d’ordre général ». intérêt ». L’affaire a été renvoyée devant la cour d’appel de Lyon, qui s’est réunie il y a deux semaines. Elle prendra sa décision le 17 juillet.
Lors de l’audience, alors que son avocat devait prononcer son discours, Jeane Manson a quitté précipitamment la salle avant d’être hospitalisée plusieurs jours pour un incident cardiaque.