l'activité en France pourrait se dégrader en 2024
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l’activité en France pourrait se dégrader en 2024

l’activité en France pourrait se dégrader en 2024

Les nuages ​​s’amoncellent sur l’économie française. Après une envolée des faillites au deuxième trimestre, les entreprises hexagonales anticipent un ralentissement de l’activité en 2024 et 2025. Dans une vaste enquête dévoilée ce jeudi par Bpifrance, le moral des PME et TPE continue de vaciller. Le solde d’opinion des chefs d’entreprise sur le chiffre d’affaires reste positif (+16), mais bien inférieur à sa moyenne 2000-2023 (+23).

« Les PME anticipent une poursuite du ralentissement en 2024 et 2025 », a déclaré Thomas Laboureau, économiste, lors d’un point de presse.

« Aujourd’hui, on observe un net ralentissement de l’investissement des TPE et PME. L’environnement macroéconomique est contraint par un taux d’intérêt assez élevé. »

Interrogés avant la dissolution et les législatives, les dirigeants avaient déjà exprimé des craintes sur leur activité. L’annonce tonitruante de la dissolution de l’Assemblée nationale et l’instabilité politique risquent de peser sur la confiance des chefs d’entreprise.

Toutefois, des enquêtes récentes menées par la Banque de France ont montré que l’incertitude était un risque qui pouvait peser sur l’activité. Les retours que nous recevons du terrain expriment des inquiétudes. « , a déclaré Philippe Mutricy, directeur des études. Cette préoccupation dépendra du gouvernement qui sera formé, de l’équilibre au sein de l’exécutif et du programme qui sera mis en œuvre. Les programmes ont été réalisés en 48 heures, il a rappeléL’impact sur l’investissement et l’emploi dépendra de l’impact des mesures sur le coût du travail. « .

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Les indicateurs de chiffre d’affaires chutent

Les perspectives économiques sont loin d’être claires en France. Les dirigeants d’entreprises de taille moyenne de la plupart des secteurs estiment que les perspectives se dégradent, notamment dans l’industrie et la construction. En première ligne dans la crise énergétique, ces deux secteurs ont vu leurs factures considérablement augmenter depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Outre les prix des matières premières, ils ont dû faire face à de graves difficultés d’approvisionnement. A cela s’ajoutaient le durcissement des conditions financières et le durcissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne.

En revanche, le ralentissement serait moins prononcé dans les services. Les transports, le commerce et le tourisme anticipent un ralentissement moins brutal. Du côté des PME et TPE, les courbes plongent également dans le rouge. « A +2, le solde d’opinion relatif à l’évolution du chiffre d’affaires des TPE/PME perd 6 points en 6 mois et 10 points sur 1 an et se situe nettement en dessous de sa moyenne de longue période (+14) »les points saillants de l’enquête.

Baisse de la demande et concurrence féroce

Concernant les obstacles évoqués, on constate un renversement de tendance depuis trois ans. Les perspectives de demande pour les entreprises de taille moyenne se sont clairement dégradées, passant de 28% à 42%. La concurrence est également un facteur qui est davantage cité depuis trois ans.

En 2024, « L’économie mondiale est caractérisée par un retour à des conditions concurrentielles difficiles. Les entreprises ont révisé leurs perspectives d’activité en raison des surcapacités de production en Chine. Les entreprises ne sont pas seulement soumises aux aléas politiques mais aussi à l’économie mondiale »a rappelé Philippe Mutricy.

En revanche, la question du coût et des prix élevés est moins évoquée par les ETI dans les enquêtes. La part des entreprises mentionnant cet obstacle est passée de 52 % en 2022 à 39 % en 2024. Cette baisse est également visible avec les difficultés d’approvisionnement. La part des TPE et PME exprimant ces obstacles est passée de 49 % à 24 % en deux ans. Une bonne nouvelle dans cet océan d’incertitudes.

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