L’activiste d’opposition Ioulia Navalnaïa classée comme « terroriste et extrémiste »
Le nom de Ioulia Navalnaïa apparaît sur cette liste tenue par Rosfinmonitoring, le service de renseignement financier russe. La justice russe avait annoncé mardi que Ioulia Navalnaïa, qui vit à l’étranger, faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour « participation à un groupe extrémiste ».
La Russie a classé la dirigeante de l’opposition Ioulia Navalnaïa, veuve d’Alexeï Navalny décédé en détention en février, comme « terroriste et extrémiste », deux jours après avoir émis un mandat d’arrêt contre le leader de l’opposition en exil.
Le nom de Ioulia Navalnaïa apparaît sur cette liste tenue par Rosfinmonitoring, le service de renseignement financier russe. La justice russe avait annoncé mardi que Ioulia Navalnaïa, qui vit à l’étranger, faisait l’objet d’un mandat d’arrêt pour « participation à un groupe extrémiste ».
Sa détention provisoire a été ordonnée en son absence par un tribunal de Moscou.
« Quelle rapidité ! (…) S’ils s’appliquent à ce point, c’est que Ioulia Navalnaïa fait tout comme il faut », a plaisanté sur X (ex-Twitter) l’ancienne porte-parole d’Alexeï Navalny, Kira Iarmych, elle aussi en exil.
Ioulia Navalnaïa a promis de reprendre le flambeau de son mari, l’ennemi numéro un de Vladimir Poutine, après sa mort dans des circonstances obscures dans sa prison de l’Arctique en février 2024.
Ne perdez pas espoir
Poursuivant le mouvement d’Alexeï Navalny, elle a appelé les partisans de l’opposant à ne pas perdre espoir et dénonce régulièrement le pouvoir russe et le sort réservé aux dissidents en Russie sur les réseaux sociaux.
Elle a appelé les partisans de l’opposition à ne pas perdre espoir, et dénonce régulièrement sur les réseaux sociaux le pouvoir russe et le sort réservé aux dissidents en Russie.
Les organisations d’Alexeï Navalny ont été classées comme « extrémistes » et interdites en 2021 par la justice russe, et plusieurs de ses collaborateurs ont depuis été condamnés à des peines de prison.
La répression en Russie ces dernières années a jeté presque tous les opposants de premier plan derrière les barreaux ou les a forcés à vivre à l’étranger.
Des milliers de Russes ordinaires ont également été arrêtés pour avoir protesté ou critiqué l’offensive militaire en Ukraine, nombre d’entre eux ayant été condamnés à des peines très lourdes.