C’est un visage que les cinéphiles ont forcément croisé, un habitué des scènes de théâtre mais aussi de la télévision. L’acteur Philippe Laudenbach est décédé lundi 22 avril à l’hôpital Rangueil de Toulouse, à l’âge de 88 ans.
Il a pris sa retraite au moment du Covid-19 et a choisi de s’installer dans un village de Haute-Garonne, proche de sa famille. « Ce n’était pas une star, mais c’était l’un de ces seconds rôles dont on se souvient », a témoigné de France 3 Occitanie de lui son fils Matthias.
Il a commencé par le théâtre
Neveu de l’acteur Pierre Fresnay, Philippe Laudenbach est né le 31 janvier 1936 dans les Hauts-de-Seine à Bourg-la-Reine. Il débute par le théâtre et fait partie, avec son épouse Francine, de la troupe de Laurent Terzieff.
Sur scène, il a multiplié les représentations. Ionesco, Sartre, Paul Valéry. Il se fait même reconnaître en étant nominé aux Molières du meilleur second rôle pour Le chapeau du fou.
Alain Resnais lui offre son premier rôle au cinéma en 1962. Avec lui, il tourne notamment Mon oncle d’Amérique Et La vie est un roman. Dans les années 1980, Philippe Laudenbach est dirigé par Claude Lelouch, Jean-Jacques Beneix, Claude Sautet… Il incarne notamment Maître Clément dans J’attends dimanche avec impatience ! de François Truffaut.
« Loin des strass et des paillettes »
Plus récemment, il a incarné Célestin dans les hommes et les dieux de Xavier Beauvois ou encore Papick, le père de Marie-Francine, de Valérie Lemercier sorti en 2017. Pour son dernier film, il incarnait le général Pétain dans De Gaulleaux côtés de Lambert Wilson.
À la télévision, il est apparu dans diverses séries, dont Joséphine, ange garde, Louis La Brocante, Candice Renoir et Section de recherche. Il est aussi la voix du narrateur dans le film d’animation Minions.
« Il était discret, toujours loin des strass et des paillettes, il ne se mettait jamais en avant, confia son fils. C’est peut-être pour cela qu’on lui a toujours attribué des rôles de soutien et des rôles de méchant. »