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L’acteur Benjamin Lavernhe, qui incarnait l’abbé Pierre dans un biopic, se dit « dévasté » et parle de « trahison »

« Se dire qu’on a raté ça et qu’on ne l’a pas vu, c’est ce qu’il y a de plus terrible », décrit l’acteur à propos des accusations de violences sexuelles perpétrées depuis des années par l’abbé. Son témoignage est à retrouver dans l’émission « Beau Geste », à voir ce soir sur France 2.

France Télévisions – Culture Edito

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L'acteur Benjamin Lavernhe lors d'une conférence de presse au Festival de Cannes, le 27 mai 2023, lors de la présentation du film

Dans le biopic quelque peu hagiographique sorti en novembre 2023, Abbé Pierre, une vie de lutteréalisé par Fréderic Tellier, l’acteur Benjamin Lavernhe incarne le personnage religieux. Aujourd’hui, alors que les accusations de violences sexuelles contre l’abbé se multiplient, celui-ci réagit pour la première fois et dit se sentir trahi, dans l’émission « Beau geste », diffusée dimanche 10 novembre sur France 2.

« Je pense déjà aux victimes, il y a 25 témoignages et c’est terrible. Evidemment, on ressent une grande trahison, une grande tristesse. » déclare Benjamin Lavernhe. « Etonnement. Je cherche les mots, mais c’est difficile de les trouver. Effroi, car quelque part, c’était un ami.« Car si l’acteur n’avait pas rencontré le prêtre, il l’aurait fait, dit-il,l’impression de l’avoir un peu connu« .

« Comment ce type qui a fait tant de choses extraordinaires a-t-il pu se comporter si mal ? Et au-delà ! La dualité de l’être humain, l’ambivalence, c’est toujours un choc« , insiste l’acteur. »Et bien sûr Frédéric Tellier et toutes les équipes sont dévastés. (…) Se dire qu’on a raté ça et qu’on ne l’a pas vu, eh bien, c’est ça le plus terrible. Alors oui, il va falloir du temps pour s’en remettre« .

Après Après les sept premières accusations révélées en juillet, l’abbé Pierre est accusé par 17 nouvelles femmes de différents types de violences sexuelles, selon un rapport du cabinet spécialisé Egaé(Nouvelle fenêtre) relayé par la Fondation Abbé-Pierre.

Le rapport remis le 4 septembre au mouvement Emmaüs détaille des faits allant de « commentaires à caractère sexuel » à « actes répétés de pénétration sexuelle » sur une personne adulte ainsi que « contact sexuel avec un enfant ». En réaction à ces témoignages, la Fondation a annoncé plusieurs mesures, dont le changement de nom pour supprimer la mention de l’abbé.

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