L’accord pétrolier russe prouve que les craintes d’une crise énergétique en Hongrie sont infondées, selon l’UE – POLITICO

Dans une attaque virulente contre Bruxelles la veille, le ministre slovaque des Affaires étrangères Juraj Blanár a salué la solution de contournement hongroise, qui garantira également l’afflux de pétrole russe vers son propre pays.

« Le pétrole russe continuera à nous parvenir, ce qui est une bonne nouvelle pour les automobilistes slovaques et pour l’ensemble de l’économie », a-t-il déclaré mercredi, remerciant Budapest tout en affirmant que « la Commission européenne n’a pas aidé à trouver une solution ni à aider les peuples de Slovaquie et de Hongrie ».

Dans ses commentaires à POLITICO, Gill a répliqué, affirmant que Kiev avait toujours soutenu que « Lukoil est la seule entreprise confrontée à des sanctions en Ukraine, et que les traders peuvent poursuivre leurs opérations sur le territoire ukrainien ».

« La déclaration faite hier par le ministre slovaque ne fait que confirmer l’évaluation précédente de la Commission, à savoir que Lukoil n’est pas le seul fournisseur de pétrole russe de la Hongrie et de la Slovaquie », a déclaré M. Gill.

Les deux pays sont les plus ouvertement opposés aux sanctions de l’Union européenne contre Moscou et ont renforcé leurs liens avec la Russie dans le domaine énergétique malgré la guerre qui fait rage en Ukraine. En tant que pays enclavés, ils ont bénéficié d’une exemption temporaire à l’interdiction d’acheminer le pétrole russe par pipeline dans tout le bloc, le temps de chercher des alternatives.

En réalité, la Hongrie a augmenté de 50 % ses importations de pétrole via l’oléoduc ukrainien depuis 2021 et MOL a vu ses bénéfices atteindre des niveaux record, payant de plus en plus d’impôts au gouvernement de Viktor Orbán. Les analystes et d’autres pays membres de l’UE accusent Budapest de tirer profit de la guerre en achetant du brut russe à bas prix.