Le texte, présenté par le groupe LFI dans le cadre de sa niche parlementaire, a été approuvé par 35 voix (celles de la gauche et du Rassemblement national), contre 16 (venant des rangs du centre et de la droite).
La réforme adoptée en 2023 sous le gouvernement d’Élisabeth Borne était « injuste démocratiquement et socialement, et économiquement inefficace », a argué le rapporteur (LFI) du texte, Ugo Bernalicis. Le Rassemblement national, qui avait présenté fin octobre une proposition similaire, mais que la gauche n’a pas soutenue, a voté pour le texte de La France insoumise. «C’est la même chose que la nôtre, et nous ne sommes pas sectaires», a argué le député Thomas Ménage.
Période de cotisation de 43 à 42 ans
Le projet de loi approuvé ce mercredi touche non seulement l’âge de la retraite (c’est-à-dire la réforme Borne), mais aussi la durée de cotisation : celle-ci est réduite de 43 à 42 rentes, ce qui revient aussi à abroger la réforme menée en 2013 par la ministre socialiste Marisol Touraine. pendant le quinquennat de François Hollande.
Un amendement, présenté par les centristes du groupe Liot pour préserver la réforme Touraine, a été rejeté. Les socialistes, qui auraient préféré conserver cette réforme de 2013, ont décidé d’approuver malgré tout l’ensemble du texte.
La gauche affirme pouvoir aller jusqu’au bout de sa proposition d’abrogation : après avoir examiné le texte dans l’hémicycle la semaine prochaine, elle a déjà prévu de l’inscrire à l’ordre du jour du Sénat le 23. En janvier, lors d’une niche communiste, puis en deuxième lecture à l’Assemblée nationale le 6 février, cette fois dans une niche dédiée aux écologistes.