Laboratoire — Quelle est la valeur de l’écran PaperMatte de la tablette MatePad 11,5″S de Huawei ?
Huawei MatePad 11,5″S Édition PaperMatte
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L’an dernier, Huawei s’était démarqué de la concurrence en proposant un écran PaperMatte sur sa MatePad 11.5. Une technologie qui rappelle les premiers efforts de la marque dans le monde des dalles à effet papier, puisqu’une MatePad Paper était sortie en 2022. Il s’agissait d’un produit hybride, à mi-chemin entre une tablette et une liseuse, et son écran e-Ink compatible avec un stylet était monochrome. Les MatePad 11.5 et 11.5″S PaperMatte Edition ressemblent à s’y méprendre à des ardoises traditionnelles, à quelques différences près.
PaperMatte, qu’est-ce que c’est ?
Un écran PaperMatte est avant tout une dalle LCD. Contrairement à l’Oled, il ne s’agit donc pas de contrastes quasi infinis ou de LTPO, qui permet un taux de rafraîchissement dynamique à partir de 1 Hz. Le PaperMatte est donc comparable à un revêtement – Huawei indique que sa dalle est un mille-feuille comprenant 27 couches – à la fois. « gravure antireflet (réalisée) à l’échelle nanométrique »dans le but d’éliminer « 99 % des interférences lumineuses »À cela s’ajoutent des certifications délivrées par l’organisme TÜV Rheinland, l’une indiquant que ce panneau limite l’émission de lumière bleue, et l’autre qu’il épargne à l’utilisateur les effets de scintillement.
Huawei promet ainsi que non seulement son écran est moins sujet aux reflets, mais qu’il évite la fatigue oculaire ; si nous ne pouvons pas évaluer ce dernier point, nous sommes en mesure de vérifier si les reflets sont présents ou non, et dans quelle proportion.
À la chasse aux reflets
En effet, l’écran de la MatePad 11,5” S PaperMatte Edition affiche un contraste un peu faible (1090:1) et une luminosité de 443 cd/m² mesurée sous nos sondes. Des scores modestes, mais à considérer au regard de sa réflectivité. Alors que la moyenne des tablettes de notre comparatif dépasse les 46% (soit que les écrans réfléchissent 46% de la lumière que renverrait notre miroir de référence), l’appareil de Huawei se contente d’une réflectivité de 6,8%. Est-il nécessaire de préciser qu’il est le moins sujet aux reflets de notre comparatif ? Résultat, la faible luminosité de son écran – comparable à celle d’une Lenovo Tab P12 (425 cd/m², réflectivité de 49,3%), mais loin derrière les 663 cd/m² d’une Samsung Galaxy Tab S9 FE (réflectivité de 48,9%) – pénalise peu la lisibilité de l’appareil.
Le confort est au rendez-vous en pleine lumière et les angles de vision sont généreux ; plus concrètement, il ne vous est pas possible de vous admirer dans l’écran éteint de la tablette, et vous ne verrez qu’une forme indistincte apparaître sur l’écran. A cela s’ajoute un toucher original, rappelant celui des liseuses, et franchement agréable sous le doigt.
Sous le même projecteur, un smartphone à réflectance standard…
Ajoutons enfin que la chasse aux reflets n’est pas la seule spécialité de Huawei. TCL mise largement sur leur limitation avec ses produits NXTPaper (smartphones et tablettes), tandis que le revêtement Gorilla Glass Armor de Corning appliqué à un seul smartphone, le Galaxy S24 de Samsung, a également fait mouche. Les téléviseurs ne sont pas en reste, comme nous avons pu le constater également lors de notre test du S95D, toujours de Samsung, qui se distinguait par sa réflectance limitée à 8%.