L’abbé Pierre accusé : « De grands gens vicieux… », cette lettre de jeunesse qui résonne très fort
Co-fondateur d’Emmaüs. L’abbé Pierre était surtout connu de son vivant pour son combat pour le logement pour tous. Décédé en 2007, l’homme d’Église était alors l’une des personnalités préférées des Français. Cependant, son image publique fut à jamais ternie. Suite aux récentes accusations d’agression sexuelle et de harcèlement portées contre lui.
En effet, pas moins de sept femmes ont pointé le comportement inapproprié de l’abbé Pierre à leur égard dans un rapport Emmaüs publié en juillet 2024. Suite à ces premières révélations, les témoignages contre l’homme d’Église se sont multipliés. sont multipliés. Au total, 24 femmes ont signalé une agression sexuelle. Dont certains étaient encore mineurs lorsqu’ils ont croisé la route du co-fondateur d’Emmaüs.
Une lettre datant de 1932 a été exhumée par le journal Le Monde
« L’abbé Pierre est derrière son bureau, il me dit : ‘Ici, viens t’asseoir là’, il me montre son genou. Je n’ai aucune appréhension, pour moi, c’est un petit papy, donc j’y vais très vite, dit-il. à moi : ‘Je suis sûr que ta culotte va avec ta robe.’ Il passe sa main entre mes cuisses, et il appuie très fort sur mes parties intimeset je sens son pénis en érection »avait d’abord révélé l’une de ces femmes au micro de l’émission C à vous sur France 5.
« Il s’approche de moi, il me presse la poitrine et dit : ‘Pouet pouet ! Alors, ça pousse ?’. Il me prend par la mâchoire, il tire la langue, il me la met dans la bouche. J’essaye de lutter, J’enlève ses mains, puis il s’arrête et il me dit ‘D’accord, va t’asseoir là-bas' »a-t-elle également ajouté. Pourtant, cette affaire vient de prendre une nouvelle tournure. En fait, le journal
Le monde a déniché une lettre le vendredi 13 décembre 2024.
L’abbé Pierre aurait été victime de maltraitances durant son enfance à Lyon
Son contenu pourrait justement éclairer les agissements problématiques de l’abbé Pierre. Dans cette célèbre lettre, datant de 1932, Henri Grouès, de son vrai nom, s’adresse à son maître des novices, Louis-Antoine de Clermont-Ferrand, juste après son entrée chez les Capucins. Il lui révèle alors avoir été maltraité pendant deux mois, à l’âge de sept ans, alors qu’il était pensionnaire au collège Notre-Dame des Minimes, à Lyon.
« De grands méchants s’en prennent à moi. Pendant deux mois, sous la menace d’une arme, je suis devenu leur jeu. »il a écrit dans cette lettre. Il indique alors avoir fui le collège pour rentrer chez lui. « Quand, après, je retourne aux Minimes, les adultes m’ont oublié« , a-t-il également précisé. Ses agresseurs auraient alors été « licencié avec grand scandale » après avoir été surpris avec une autre victime.