Lab – Le Roborock Qrevo Curv peut-il vraiment gravir de petites marches ?

Le Qrevo Curv est le dernier robot aspirateur haut de gamme de Roborock. À ce titre, il apporte quelques nouveautés, dont son châssis AdaptiLift qui se soulève pour franchir des obstacles jusqu’à 4 cm de hauteur… sous certaines conditions.

Cette hauteur maximale est en réalité donnée pour « seuils complexes à double couche »décomposé en une première couche de 3 cm et une seconde de 1 cm. Autant dire qu’il ne faut pas s’attendre à voir le Qrevo Curv monter des escaliers, mais il devrait être capable de franchir facilement la plupart des barres de seuil et de grimper même sur des tapis très épais. AdaptiLift permettrait également d’augmenter l’efficacité de l’aspiration sur ces tapis très épais en évitant que leurs poils n’obstruent la bouche d’aspiration… Bon, tout ça, c’est la théorie. Il est maintenant temps de s’entraîner !

Le Qrevo Curv est arrivé à la rédaction Numérique il y a quelque temps. Vous pouvez également consulter notre test complet en ligne, mais notre protocole ne propose pas un challenge suffisamment relevé pour mettre à l’épreuve la dernière innovation de Roborock. Il a donc fallu innover à notre tour.

Nous avons enfin trouvé une planche idéale pour l’exercice. Culminant à environ 3 cm, cela crée une petite différence de niveau dans notre laboratoire. Nous l’avons posé au sol avant de lancer le robot sur une zone à cheval sur nos deux niveaux. Le robot aspirateur commence alors par faire le tour de cette dernière, mais l’interrompt en butant contre la planche. Au lieu de la rider, ou du moins d’essayer de le faire, il change simplement de direction, puis finit par faire le tour de la planche tout en continuant de taper contre sa carre. C’est une déception. Il faut enfin ajouter un seuil sur la carte pour qu’il puisse tenter l’ascension.

Avec un petit bruit presque mignon, le Qrevo Curv démarre en poussant sur sa roue avant pour relever son pare-chocs et s’élance vers la planche. L’avant du robot passe, mais une roue reste contre lui. Loin d’être démonté, le Curv déploie l’extension de la dernière roue et parvient finalement à monter entièrement sur la planche. C’est donc une mission réussie, mais non sans difficulté.

Le robot décide en outre de descendre avant même de nettoyer, puis retourne à sa station comme s’il avait terminé. Dommage. Pour sa défense, la surface à balayer sur la planche est plutôt petite et les difficultés pour y accéder s’expliquent probablement par ses bords bruts : une barre de seuil ne forme généralement pas d’angle droit.

Si l’on prend la promesse initiale, le Qrevo Curv ne s’en sort certainement pas si mal. Nous n’avons trouvé aucun autre robot capable de monter sur notre planche. Mais qu’en est-il du cas d’utilisation ? Il nous semble en effet rare d’avoir des seuils de 3 cm de hauteur dans une maison et la plupart des appareils s’en sortent très bien avec des seuils allant jusqu’à 2 cm. Cela ne nous semble donc pas être une amélioration significative, en tout cas en termes de navigation dans la maison.

Au niveau de l’aspiration, le Qrevo Curv ne semble pas considérer nos tapis de test suffisamment épais pour trouver utile de soulever son châssis lors du passage dessus, mais rappelons qu’il a obtenu d’excellents résultats lors de nos tests. Nous ne nous attendons donc pas à une grande amélioration. Le dernier Qrevo est indéniablement un bon robot, mais son châssis AdaptiLift n’y est définitivement pas pour grand-chose.