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La violence contre les hommes politiques est-elle en hausse ?

Japon, Slovaquie, Équateur… Avant la tentative d’assassinat de samedi contre Donald Trump, de nombreux pays étaient touchés par des violences contre des personnalités politiques.

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Le candidat républicain à la présidentielle Donald Trump juste après une tentative d'assassinat lors d'un rassemblement en Pennsylvanie, le 13 juillet 2024, aux États-Unis. (REBECCA DROKE / AFP)

Depuis samedi 13 juillet, l’image sature les télévisions du monde entier : Donald Trump, l’oreille ensanglantée et le poing levé, harangue ses partisans après avoir été pris pour cible par un tireur. Son statut de favori à la présidence du pays le plus puissant du monde, couplé à cette scène irréelle, explique pourquoi ce fait divers bouscule tous les autres.

Mais ces dernières années, de nombreuses démocraties ont été frappées par des épisodes de violence politique. Au Japon, l’ancien Premier ministre Shinzo Abe a été abattu en pleine campagne électorale en juillet 2022. En Slovaquie, le Premier ministre Robert Fico a été grièvement blessé le 15 mai 2024, abattu de cinq balles à bout portant. En Équateur en 2023, l’un des candidats à la présidentielle, Fernando Villavicencio, est abattu alors qu’il sort d’un rassemblement. Autant d’attentats dont on a moins parlé, mais qui ébranlent les régimes démocratiques.

Bien que la violence politique ait toujours existé, il est difficile de ne pas observer une résurgence. De plus, la presse espagnole reprend le mot «magnicide » – étymologiquement : le « meurtre des puissants« . Ces violences touchent également des responsables politiques moins connus et plus locaux. Pensons à la députée britannique Jo Cox, assassinée pendant la campagne du Brexit. Ou à la récente agression en Allemagne contre le député européen Matthias Ecke. Selon les chiffres de la police allemande, les agressions verbales et physiques contre les élus ont doublé en cinq ans.

Certes, chaque pays a sa propre histoire, son propre contexte, mais on observe une tendance globale à la polarisation,courants d’opinion radicalisants et une rhétorique guerrière de «nous contre eux« Comme si les camps politiques étaient devenus des camps retranchés. Ajoutez à cela l’enfermement dans des bulles d’information, la course à l’indignation, encouragée par les réseaux sociaux, ainsi qu’une pincée de théories du complot et de victimisation : vous obtenez le terreau fertile de cette violence. L’exact opposé de la pensée démocratique, qui permet le débat sans combat.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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