En tête du classement des villes européennes où le risque de mourir de la canicule est le plus élevé se trouve une ville française. Et la raison est très simple…
La ville la plus meurtrière d’Europe en cas de canicule serait française, selon une étude révélée par des chercheurs britanniques qui ont analysé le risque de mortalité face à des températures extrêmes dans 854 villes européennes entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2019. Pour quelles raisons ?
En analysant les bulletins météorologiques, les chiffres démographiques des plus de 20 ans et les types d’infrastructures de chaque ville européenne, l’étude révèle que « la ville présentant le risque relatif le plus élevé de chaleur est Paris » en raison de son très fort effet d’îlot de chaleur urbain (ICU). « Il peut y avoir des différences de 10 degrés entre Paris et les villes environnantes », explique Pierre Masselot, auteur principal de l’étude, contacté par 20 minutes.
Les arrondissements parisiens où se forme le plus ce genre de dôme d’air plus chaud seraient les 2e et 9e où « le manque de végétation et aussi la couleur du goudron ou des matériaux très foncés absorbent la chaleur », selon le chercheur. L’étude révèle aussi que les Parisiens de plus de 85 ans, les plus touchés par la canicule, voient leur mortalité multipliée par 1,6 lorsque la température est supérieure à la normale.
Avec cette notion d’îlot de chaleur urbain (ICU), Paris arrive donc en tête de ce classement des villes les plus meurtrières en cas de canicule devant Berlin en Allemagne et Zagreb en Croatie, tandis que Londres remporte la palme de la ville où le risque de mourir de froid est le plus élevé en raison des logements moins bien isolés et moins bien chauffés des populations les plus pauvres.