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la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, toujours dans la ligne de mire israélienne

la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, toujours dans la ligne de mire israélienne

Retrouvez ici notre point sur la situation d’hier.

Quatre jours après l’adoption à l’ONU d’une résolution exigeant un « cessez-le-feu immédiat » dans la bande de Gaza, et au lendemain d’une ordonnance de la Cour internationale de Justice (CIJ) ordonnant à Israël de « prévenir la famine qui « s’installe », les combats se sont poursuivis vendredi 29 mars dans l’enclave palestinienne. L’armée israélienne a concentré ses attaques sur la ville de Rafah et a poursuivi ses opérations militaires dans et autour de plusieurs hôpitaux.

Attentats à la bombe à Rafah, la grande ville du sud toujours dans le collimateur israélien

Après un bombardement israélien à Rafah, le 29 mars 2024.

Les bombardements menés vendredi par l’armée israélienne ont visé plusieurs cibles à Rafah, la grande ville du sud de Gaza où s’est réfugiée près de la moitié de la population de l’enclave, selon l’ONU. Le ministère de la Santé contrôlé par le Hamas a rapporté « des dizaines de morts » depuis la veille, portant le bilan à 32 623 morts et plus de 75 000 blessés en près de six mois de guerre.

Le gouvernement israélien reste déterminé à lancer une vaste offensive terrestre dans cette zone, malgré la présence massive de réfugiés et la pression internationale croissante, notamment de la part des alliés américains. « Nous tenons le nord de la bande de Gaza ainsi que Khan Younès. Nous avons coupé la bande de Gaza en deux et nous nous préparons à entrer dans Rafah »a déclaré jeudi soir le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, pour qui la ville palestinienne est le dernier bastion du Hamas dans l’enclave.

Selon un haut responsable américain, cité par l’Agence France-Presse, la délégation israélienne qui a annulé cette semaine « une rencontre dédiée à Rafah » a accepté « une nouvelle date » pour discuter des possibilités « alternatives » à une invasion terrestre.

Trois des plus grands hôpitaux de la bande de Gaza toujours encerclés

Les opérations terrestres israéliennes se sont poursuivies, dans et autour de trois grands hôpitaux, accusés d’héberger des bases du Hamas et du Jihad islamique. L’hôpital Al-Shifa, le plus grand hôpital de l’enclave, est assiégé depuis le 18 mars. L’armée israélienne affirme avoir «éliminé environ 200 terroristes», a évacué des milliers de personnes réfugiées à l’intérieur et a prévenu « toute attaque contre des civils, des patients, des équipes et du matériel médical ». Une information qui n’a pu être vérifiée ni par les médias locaux ni par la défense civile et le Croissant-Rouge, car la zone hospitalière de la ville de Gaza a depuis été bouclée.

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Des chars et des véhicules blindés israéliens ont également encerclé les hôpitaux Nasser, Al-Amal et Al-Qarara, distants d’environ un kilomètre l’un de l’autre, dans la ville de Khan Yunis. Là aussi, l’armée israélienne affirme avoir tué des combattants palestiniens. Selon le Croissant-Rouge palestinien, des milliers de civils étaient hébergés en début de semaine à l’hôpital Nasser, le plus grand du sud du territoire. Hôpital Al-Amal, « a complètement arrêté de fonctionner » dà partir de mardi.

Famine « imminente » pour la plupart des habitants de Gaza

Matthew Hollingworth, responsable des territoires palestiniens au Programme alimentaire mondial des Nations Unies, est le dernier responsable à mettre en garde contre la situation humanitaire catastrophique dans l’enclave palestinienne. « Il n’y a aucun autre endroit au monde où autant de personnes sont confrontées à une famine imminente », il a écrit. Selon l’ONU, la quasi-totalité des 2,4 millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui survivent dans la bande de Gaza sont menacés de famine, notamment dans le Nord.

La veille, la Cour internationale de Justice avait déclaré qu’Israël, qui avait instauré un blocus de l’enclave, devait assurer « aide humanitaire d’urgence ». Plusieurs pays organisent des parachutages et des expéditions par voie maritime, mais tous reconnaissent que cela ne peut remplacer le transport par route.

Philippe Lazzarini, chef de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), déclare qu’Israël doit « permettre à l’UNRWA d’atteindre le nord de la bande de Gaza avec des convois alimentaires (…) quotidiennement et d’ouvrir d’autres points de passage terrestres ». Israël accuse l’agence onusienne d’employer des centaines de personnes « les terroristes » à Gaza et refuse désormais de laisser passer ses convois humanitaires.

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Le gouvernement israélien « a approuvé le prochain cycle de négociations » au Qatar et en Égypte

Le bureau de Benjamin Netanyahu a annoncé vendredi qu’il avait  » approuvé  » la participation d’une délégation israélienne aux prochains pourparlers de trêve, qui devraient commencer « dans les jours à venir ».

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Plus tôt cette semaine, à la suite de la résolution de l’ONU exigeant une « cessez-le-feu immédiat » Durant le mois de Ramadan, les délégations d’Israël et du Hamas s’accusaient mutuellement de l’enlisement des négociations. Outre une trêve de plusieurs semaines, il s’agit également du sort des 130 otages détenus par des groupes islamistes palestiniens et des prisonniers palestiniens en Israël.

Le Qatar – qui joue le rôle de médiateur avec l’Egypte et les Etats-Unis – avait affirmé que malgré les commentaires négatifs des deux camps, les négociations indirectes se poursuivaient. Depuis le début de la guerre, une seule trêve a été instaurée, d’une durée d’une semaine fin novembre.

Le Monde avec l’AFP

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