Une centaine de véhicules occupent illégalement depuis plusieurs jours des terrains appartenant à la commune, provoquant la colère des riverains et de son maire. Ce dernier a contacté la préfecture de police pour expulser les contrevenants, qui reviennent chaque année.
Le Figaro Marseille
« Il est impossible de les faire déménager, tout comme nous ne pouvons pas leur proposer un autre logement. Parfois, ils s’installent dans des jardins publics ou des terres agricoles. C’est catastrophique »s’alarme Gaby Charroux, maire PCF de Martigues, au Figaro. Depuis le 19 mai, cette commune située à une quarantaine de kilomètres de Marseille est occupée illégalement par une centaine de caravanes appartenant à la communauté des gens du voyage, venues s’installer temporairement sur un terrain communal transformé en parc sportif.
Le site, cambriolé par des malfaiteurs dimanche dernier, est considéré comme sensible par la municipalité. « Ces caravanes sont placées sur un terrain dangereux : les conduites de gaz et de kérosène sont enfouies à une cinquantaine de centimètres sous terre. Cela représente un danger pour eux et pour les riverains. »poursuit l’édile, désemparé par une situation répétée d’année en année au moment du pèlerinage aux Saintes-Maries-de-la-Mer, à une heure et demie de voiture de Martigues. « C’est assez habituel, avec les grands passages qui traversent chaque année les Bouches-du-Rhône. Ils explorent les environs et s’installent dans des conditions précaires.explique Gaby Charroux.
Plusieurs quartiers développés par la ville
La situation est d’autant plus exaspérante que la ville de Martigues propose à la communauté itinérante plusieurs espaces d’accueil spécialement conçus pour accueillir plusieurs familles et leurs véhicules lors des grands transits. La commune a donc aménagé un espace d’accueil comprenant une quarantaine de maisons individuelles et proposant quatorze emplacements pour caravanes.
Le lieu est complètement ignoré par la communauté, qui accuse même la ville d’être « en faute » dans les colonnes de Provence , invoquant un manque d’infrastructures adaptées dans le département. Les caravanes, qui devraient ensuite se diriger vers Valence, prévoient de rester au moins trois semaines sur le terrain communal selon le quotidien régional. A quelques kilomètres de Martigues, une aire d’accueil mise en place par la commune d’Istres est cependant également vide.
Les premières victimes de cette situation sont les habitants de Martigues
Gaby Charroux, maire PCF de Martigues
« Ce qui est fâcheux, c’est que la ville de Martigues a rempli ses obligations. Ce n’est pas la faute du maire et des habitants s’il n’y a pas de place à proximité. », poursuit Gaby Charroux, qui a contacté les services de la sous-préfecture d’Istres immédiatement après l’arrivée des caravanes. Elle a contacté la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, qui s’apprête à signer une mise en demeure pour contraindre les occupants du terrain à quitter les lieux avant la fin de la semaine.
Un ordre d’évacuation devrait donc être délivré au groupe d’ici jeudi ou vendredi, leur laissant le choix de partir ou d’être chassés par la police. « Le recours à la force publique n’est jamais utilisé. Ici, tout le monde est fatigué de ce jeu de dupes. Les premières victimes de cette situation sont les habitants de Martigues.souffle le maire de la commune.