La vieillesse touche-t-elle à sa fin ? Un agent anti-âge testé sur des souris pourrait fonctionner sur les humains
Une étude publiée dans la revue Nature ce mercredi révèle des résultats étonnants sur des souris.
Grâce à l’injection d’un anticorps, leur durée de vie augmente d’environ 20 à 25 %.
Des chercheurs londoniens pensent qu’il y a de bonnes chances que le médicament soit également efficace chez l’homme.
Une meilleure santé, une apparence plus jeune, moins de cas de cancer, un pelage plus doux… Ces souris paraissent bien plus jeunes qu’elles ne le sont en réalité. La raison : des chercheurs leur ont injecté un médicament « anti-âge » pour prolonger leur espérance de vie. Et les résultats, publiés ce mercredi dans la revue scientifique Nature, sont surprenants : les souris de cet essai scientifique ont vécu jusqu’à 155 semaines en moyenne, soit près de trois ans, contre 120 habituellement, soit une augmentation d’environ 25 %.
Ce médicament « magique » est un anticorps synthétique, créé pour contrer la protéine interleukine-11 (IL-11). Les chercheurs du London Medical Sciences Laboratory, de l’Imperial College London et de la Singapore Medical School ont ciblé cette molécule, car elle est responsable du vieillissement. L’anticorps administré à ce groupe de souris test vise donc à empêcher l’organisme de produire de l’IL-11. Les femelles semblent avoir été plus réceptives que les mâles.
Rester en bonne santé
Ce test scientifique représente également un espoir pour la santé humaine selon le professeur Stuart Cook, participant à l’étude et cité par la BBC : « L’impact serait énorme si cela fonctionne et je suis prêt à l’essayer moi-même. » Le même type d’anticorps est déjà utilisé dans certains cas de fibrose pulmonaire pour réduire l’inflammation. Mais nous ne vivrons pas des décennies de plus : l’objectif serait plutôt de rester en bonne santé plus longtemps.
Cependant, selon Ilaria Bellantuno, professeur à l’Université de Sheffield en Angleterre, le coût de fabrication de ce médicament anti-âge pourrait empêcher sa démocratisation à l’échelle de la population humaine : « Il serait impensable de soigner chaque personne de 50 ans pour le reste de sa vie »conclut-elle.
