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la vie revient doucement à la normale en Nouvelle-Calédonie

Le retour à la normale est très lent, plus de deux semaines après le début des émeutes dans l’archipel.

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Des gendarmes s'activent pour dégager les routes autour de Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, le 28 mai 2024. (THEO ROUBY / AFP)

L’état d’urgence se relâche, l’étau se desserre pour les Néo-Calédoniens. Les résidents peuvent à nouveau accéder à l’hôpital de la métropole de Nouméa depuis lundi 27 mai, même si l’établissement se concentre sur la gestion des urgences et la reprise des soins vitaux. Les forces de l’ordre continuent de se déployer, atteignant 3 500 agents dans les prochains jours. Les blocages sont toujours en place, mais la situation est restée relativement calme hier soir, selon les autorités. Dans ce contexte toujours tendu, la vie reprend doucement à Nouméa.

Le nombre de blocages a diminué dans plusieurs secteurs du Grand Nouméa, notamment ceux de Magenta et Thuban, où ont eu lieu plusieurs nuits particulièrement tendues. La sécurisation et le nettoyage des rues se poursuivent selon le Haut-commissariat, qui annonce que plus de 170 objets lourds, épaves de voitures et troncs d’arbres ont été enlevés lundi dans certains quartiers. Et les habitants s’apprêtent à retrousser leurs manches pour dégager la voie. Le chantier est titanesque compte tenu du nombre de commerces et de bâtiments publics incendiés.

Pour l’Élysée, la levée des blocages est une des conditions d’une reprise du dialogue. Charles, ingénieur du sud de Nouméa, dit compter sur la capacité des indépendantistes pour réclamer leur levée totale. « Qu’ils discutent avec leurs troupes, appellent au calme et à la raison pour que les barrages soient progressivement levés », il espère. Et c’est ce que l’on a commencé à voir dans le Grand Nouméa. Alors bien sûr, il reste encore beaucoup d’obstacles à surmonter, mais je pense que nous commençons à voir un calme se profiler à l’horizon. » Dans les quartiers populaires d’Apogoti, Païta et Dumbéa sur Mer, à chaque barrage routier, le mot d’ordre est depuis peu de laisser passer les automobilistes. Mais ils doivent faire de nombreux détours à cause des débris, ce qui provoque de nombreux embouteillages.

Autre signe d’un lent retour à la normale, les taxis, à l’arrêt depuis le 14 mai, circulent à nouveau. La route menant à l’hôpital public, le Médipôle, est dégagée et sécurisée. Et une première collecte d’ordures ménagères a été organisée lundi dans trois quartiers de Nouméa, selon la municipalité. En revanche, les écoles resteront fermées au moins jusqu’à la mi-juin. Ewani, femme de ménage, s’organise comme elle peut : « On explique aux enfants qu’ils ne sont pas stressés, justement. Sur Pronote, on a des professeurs qui appellent pour voir si tout va bien, donc je pense qu’ils sont bien encadrés. Il y a beaucoup de familles avec enfants, nous voulons retourner au travail, nous voulons revenir à la normale. Quant à l’aéroport international de Nouméa, Tontouta, fermé aux vols commerciaux depuis le 14 mai, il ne rouvrira pas avant dimanche 2 juin prochain.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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