le ministère fait machine arrière – Libération
Rétropédalage
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Après avoir annoncé cette semaine aux enseignants la fin de leurs heures supplémentaires, la rue de Grenelle est revenue sur sa décision ce mercredi 1er mai, face à la colère de la profession. Ces dispositifs permettent notamment de monter des projets culturels et d’organiser des examens blancs.
C’est une mobilisation, du moins une, qui aura porté ses fruits. Et sacrément vite. Alors que la colère commençait à monter parmi les enseignants et surtout parmi les chefs d’établissement, le ministère a décidé, ce mercredi 1er mai, d’annuler une décision prise brutalement quelques jours plus tôt : la suppression, ou du moins la réduction, des heures supplémentaires des enseignants. Même si le sujet peut paraître technique et lointain à ceux qui ne le connaissent pas, il a des répercussions très concrètes sur la vie des étudiants.
Les heures supplémentaires effectives (HSE) et les indemnités de missions spéciales (IMP), concernées par cette décision, servent à rémunérer les enseignants qui portent les projets. Club de théâtre, aide aux devoirs via le dispositif Devoirs Faits, lutte contre le décrochage scolaire… Chaque établissement dispose d’un budget d’heures chaque année, qu’il répartit en fonction de ses projets pédagogiques et de ses priorités. En 2023, 333 millions d’euros ont servi à payer le HSE, 161 millions pour l’IMP.
Rébellion et déclaration laconique
Le ministère de l’Éducation nationale est censé restituer 683 millions d’euros dans le cadre de l’effort collectif du gouvernement sur le budget 2024. Il a donc été décidé de récupérer les heures supplémentaires budgétisées mais non encore utilisées. En début de semaine, les recteurs ont annoncé aux chefs d’établissements qu’ils ne pourraient plus les distribuer, au moins jusqu’à la réévaluation (au