La vidéosurveillance algorithmique expérimentée à l’occasion de PSG-OL en Ligue 1
Comme c’est souvent le cas dans les expériences de sécurité, les supporters de football sont parmi les premiers cobayes. La préfecture de police de Paris a publié mercredi un arrêté autorisant la SNCF à recourir à la vidéosurveillance algorithmique lors de PSG-OL, l’affiche de dimanche soir (21 heures) comptant pour la 30e journée de Ligue 1.
Une première depuis la promulgation le 19 mai 2023 de la loi relative aux Jeux olympiques, dont l’article 10 visait à créer une longue période de tests jusqu’au 25 mai 2025 autour de cette technologie. Seuls des tests techniques ont été effectués jusqu’à présent mais ceux-ci n’ont pas permis de déboucher sur de véritables arrestations.
L’arrêté précise que l’expérimentation se déroulera du 19 au 22 avril (vendredi au lundi) à « couvrir les périodes d’arrivée et de départ des supporters de l’OL ». Les images des 118 caméras installées en gare de Lyon ou sur le pont Garigliano à Paris seront affectées par le « un traitement algorithmique baptisé Cityvision et développé par la société Wintics ».
Détecter les comportements prédéterminés
Pour rappel, l’idée est de détecter « événements prédéterminés » sur un flux vidéo utilisant un algorithme ainsi configuré mais ne pouvant pas utiliser la reconnaissance faciale. Des alertes sont alors émises, entraînant une intervention humaine. Dans ce cas, dans le cadre du PSG-OL, les événements recherchés seront les suivants : franchissement ou présence d’une personne dans une zone interdite ou sensible, densité excessive de personnes, mouvement de foule et présence d’objets abandonnés.
Un deuxième décret a été publié mercredi. Il s’agit cette fois de la RATP et du concert du groupe Black Eyed Peas le 20 avril. D’autres expérimentations de ce type sont attendues dans les prochaines semaines.