La vidéo qui a révélé les viols de Mazan a été révélée

Dominique Pélicot, à l’origine de l’affaire du viol de Mazan, s’est d’abord fait remarquer pour avoir filmé sous les jupes et les robes de plusieurs clientes dans un magasin.

Les images sont dérangeantes, surréalistes au vu des faits qui ont depuis été révélés. Dans une vidéo diffusée par Paris Match Vendredi 13 septembre, on peut assister à l’arrestation de Dominique Pélicot, survenue quatre ans plus tôt, le 12 septembre 2020, dans un supermarché. L’homme est désormais accusé d’avoir organisé les viols collectifs de sa femme, qu’il a droguée, mais est également soupçonné du viol et du meurtre d’une jeune femme qui lui faisait visiter son appartement à Paris en 1991, et d’agressions sexuelles et tentative de viol sur une autre femme, également en région parisienne, en 1999, dont il avait également visité l’appartement.

A l’origine, l’homme, passé sous le radar pendant trois décennies, avait été interpellé ce jour de septembre 2020 pour avoir filmé avec son téléphone caché dans un sac sous les jupes et robes de plusieurs clientes du supermarché Leclerc de Carpentras. Ce sont les agents de sécurité du magasin qui ont repéré la machination de Dominique Pélicot avant que l’un d’eux ne le prenne en flagrant délit. L’agent de sécurité a alors saisi le téléphone de l’homme, qui a continué à filmer la scène, comme le révèlent les images diffusées par Paris Match« Il prend de bonnes photos de votre téléphone ! », lance d’abord l’agent de sécurité, avant d’informer la victime : « Il filmait sous votre robe ! (…) Madame, je compte sur vous pour porter plainte. »

Dominique Pélicot a été remis à la police dans la foulée. C’est cette interpellation qui a permis aux policiers d’analyser son téléphone et de procéder à des perquisitions à son domicile. Des perquisitions qui ont mis au jour la décennie de viols filmés et photographiés subis par l’épouse de l’intéressé, Gisèle Pélicot. Depuis le 2 septembre et jusqu’à la mi-décembre se déroule le procès dit des viols de Mazan. Dominique Pélicot, ainsi que 50 hommes âgés de 26 à 74 ans, sont jugés à Avignon. La plupart d’entre eux sont poursuivis pour viols aggravés, passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison.