TRIBUNE
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Interrogé par Vincent Duclert dans un entretien à « Libération », le président de l’Institut François-Mitterrand conteste les analyses de l’historien sur les massacres de 1994. Selon lui, la France et le président de l’époque ne pouvaient être soupçonnés d’une quelconque complicité.
Le 4 avril 2024, des conseillers de l’Elysée annoncent que le Président s’apprête à dire, dans une vidéo diffusée le 7 avril, que la France « aurait pu arrêter le génocide avec ses alliés occidentaux et africains », mais qu’elle « n’avait pas la volonté ». Or, dans la vidéo diffusée, le Président a simplement rappelé son discours de Kigali en mai 2021, à savoir que la France avait un « une responsabilité écrasante dans une spirale qui conduit au pire, même si elle cherchait justement à l’éviter. » Il n’a ni confirmé ni infirmé les propos de ses conseillers, pourtant contradictoires avec son discours de 2021.
Dans un communiqué, je lui ai donc respectueusement demandé de clarifier sa position, ce qui a été fait lundi 8 avril lorsque l’Elysée a indiqué que l’annonce du 4 avril était une « faux pas de communication » et qu’il fallait s’en tenir au discours de 2021. Plus d’un « faux pas », il s’agit surtout d’un rétropédalage, car il y a bien eu, selon le Monde, « une première version écrite de la vidéo » répétant les termes du 4 avril.
Dans une interview accordée le 20 avril dans les colonnes de Libérer, Vincent Duclert m’a accusé d’avoir, par ce communiqué, voulu « réécrire l’histoire »