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La variole du singe : une nouvelle souche mortelle se propage en RDC, alerte l’OMS

Le gouvernement de la République démocratique du Congo rapporte 11 166 cas suspects de variole du singe, dont 450 décès.
Contrairement aux épidémies précédentes, le virus a été transmis par rapports hétérosexuels.
L’OMS craint une épidémie mondiale, alors que des cas ont déjà été détectés en Afrique du Sud.

La République démocratique du Congo tire la sonnette d’alarme. Dans une communication gouvernementale révélée le samedi 20 juillet, le ministère de la Santé fait état d’une « augmentation exponentielle » du nombre de cas de variole du singe, également appelé monkeypox ou Mpox selon sa nouvelle terminologie. « Le total cumulé est de 11 166 cas suspects, dont 450 décès, soit un taux de létalité de 4% »a déclaré le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, précisant que la province de l’Equateur, à l’ouest du pays, était la plus touchée.

Parmi les mesures prises par le gouvernement, on trouve : « soins médicaux, suivi des contacts avec les zones de santé respectives, promotion de la surveillance communautaire« , a-t-il ajouté. Est-ce suffisant pour stopper l’épidémie ? Le 11 juillet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté sur la menace que représente pour la santé mondiale une nouvelle souche du virus, plus mortelle.

Il existe un risque que le virus traverse les frontières et continue de circuler

Rosamund Lewis, spécialiste de l’orthopoxvirose simienne à l’OMS

En 2023 déjà, plus de 13 000 cas suspects avaient été signalés par les autorités, pour plus de 600 décès. Cette épidémie ne montre pas « aucun signe de ralentissement« , a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.Il existe un risque que le virus traverse les frontières et continue de circuler« , a indiqué Rosamund Lewis, spécialiste de la variole du singe à l’OMS. L’Afrique du Sud a récemment signalé 20 cas, dont trois mortels.

Le Mpox a été découvert pour la première fois chez l’homme en 1970 dans ce qui est aujourd’hui la RDC (ex-Zaïre), avec la propagation du sous-type Clade 1, qui s’est depuis principalement limité aux pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, les patients étant généralement infectés par des animaux infectés. Mais en mai 2022, des infections se sont produites dans le monde entier, touchant principalement des hommes homosexuels et bisexuels. Le coupable était le sous-type Clade II.

La souche la plus dangereuse à ce jour

Depuis septembre dernier, une nouvelle souche du clade, encore plus mortelle, a été détectée parmi les travailleuses du sexe de la ville minière reculée de Kamituga. Contrairement aux épidémies précédentes, le virus s’est transmis par voie hétérosexuelle. Des tests ont identifié une mutation de la souche originale, appelée Ib, qui est sans doute la plus dangereuse à ce jour.

Selon les chercheurs, cette nouvelle souche provoque «horribles éruptions cutanées sur tout le corps« , alors que la souche II provoque des lésions normalement plus limitées à la zone génitale, indiquait Trudie Lang, de l’Université d’Oxford en juin dernier. 5% des adultes et 10% des enfants qui la contractent en meurent.

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Autre changement majeur : la souche Ib s’est également propagée par contact non sexuel, au sein des familles ou des enfants à l’école. « grand nombre » Les transmissions entre mères – ou personnes qui s’occupent d’elles – et enfants, a indiqué Lang. De nombreuses fausses couches ont également été observées et les chercheurs étudient les effets possibles sur la fertilité.


Coentreprise avec l’AFP

Eleon Lass

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