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La Turquie se mobilise dans l’affaire Demiral

Un énorme coup dur en perspective pour la Turquie. Après avoir réussi à s’échapper du groupe F avec le Portugal et la Géorgie, la sélection turque a décroché le scalp de l’Autriche (2-1), l’une des sensations du premier tour, pour s’ouvrir la voie des quarts de finale de l’Euro 2024. Mais alors que les hommes de Vincenzo Montella préparent le choc face aux Pays-Bas, qui ont battu la Roumanie au tour précédent, le cas Merih Demiral fait la une des journaux à travers le Vieux Continent. Héros de toute une nation à la Red Bull Arena de Leipzig, le défenseur d’Al-Ahli s’est illustré à deux titres. Alors qu’il a grandement contribué à la qualification de son équipe en marquant deux fois sur corner, le joueur de 26 ans s’est retrouvé au cœur d’une polémique de taille pour un geste controversé lors de ses célébrations.

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Devant ses supporters, Merih Demiral a reproduit avec ses mains un panneau lié à l’organisation turque des Loups Gris, un mouvement d’extrême droite condamné en France et considéré par les autorités allemandes comme raciste et antisémite sans pour autant être interdit. En ce sens, ce geste de l’international turc (48 sélections, 4 buts) a rapidement pris une dimension politique. Si la classe politique allemande, à l’image de la ministre allemande de l’Intérieur Nancy Faeser, a appelé l’UEFA à « penser aux sanctions « , l’attitude du Turc a également eu des répercussions diplomatiques puisque l’ambassadeur turc a été convoqué à Berlin selon leAFP tandis que le gouvernement turc s’est positionné face aux autorités allemandes en dénonçant des réactions jugées « motivé politiquement « .

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Euro 2024 : l’UEFA impose une suspension de deux matches à Merih Demiral

L’affaire Merih Demiral sème la zizanie !

Au cœur de cette agitation, l’UEFA s’est saisie du dossier. Dans la lignée de ce qui s’est passé pendant l’Euro avec Mirlind Daku, l’international albanais sanctionné par l’instance dirigeante du football européen pour avoir lancé un chant hostile à l’encontre de la Macédoine du Nord en marge du match nul de son équipe contre la Croatie le 19 juin, Merih Demiral a également fait l’objet d’une enquête pour « abus de pouvoir » comportement potentiellement inapproprié  » Et selon les médias allemands IMAGELa commission de discipline de l’instance continentale aurait rendu son verdict final en infligeant une suspension de deux matches au natif de Karamürsel. Si cette décision a ainsi contraint la Turquie à devoir se passer des services de l’un de ses titulaires potentiels depuis le début du tournoi face aux Pays-Bas, cette sanction a également fait bondir la Fédération turque de football (TFF) de sa chaise.

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Apprenant la nouvelle à la surprise générale, plusieurs médias turcs, dont Millimètre s’est empressé de relayer le communiqué de presse de la TFF dans lequel elle démentait les informations diffusées par IMAGEJEUDI :  » L’information publiée par le journal BILD selon laquelle Merih Demiral a été suspendu pour 2 matches par l’UEFA ne reflète pas la vérité. Nous avons jusqu’à demain matin pour nous défendre. » Mais comme prévu, l’UEFA a confirmé vendredi la sanction de l’international turc avec effet immédiat, le privant de fait d’une éventuelle demi-finale de l’Euro 2024 en cas de victoire de la Turquie face à son homologue néerlandais. Alors que la TFF a fait part de son intention de contester cette décision en faisant appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), le gouvernement turc a lui aussi tenu tête à l’UEFA.Nous condamnons la décision injuste et partiale de l’UEFA, qui n’a aucune base légale et que nous considérons comme purement politique. Nous continuerons à faire valoir nos droits par des moyens légaux contre ce double standard appliqué à notre pays et à notre footballeur. » a réagi Osman Askin Bak, le ministre turc des Sports, sur les réseaux sociaux. La tension est à son comble !

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Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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