La Turquie a annoncé qu’elle n’accepterait plus de nouvelles inscriptions dans les écoles françaises situées sur son territoire. La raison ? Un désaccord diplomatique sur l’implantation d’écoles turques en France.
Nouvelle source de tension. La Turquie a interdit toute nouvelle inscription dans les classes maternelles et primaires des écoles françaises du pays. Une situation problématique pour les établissements concernés, à quelques semaines de la rentrée scolaire.
Les relations diplomatiques entre la France et la Turquie sont tendues depuis qu’Ankara a réclamé, sans succès, le droit d’ouvrir des écoles turques reconnues par l’Etat français en France. Conformément au principe de réciprocité, la Turquie a décidé de réagir en bloquant les inscriptions dans ses écoles françaises. « Aucun nouvel élève turc ne sera inscrit dans les écoles mentionnées jusqu’à ce qu’un accord international prévoyant un statut légal soit conclu », a déclaré le gouvernement. « En conséquence, aucun nouvel élève turc ne sera inscrit dans les classes de maternelle et de première année des écoles Charles De Gaule (à Ankara) et Pierre Loti ».
Cours de turc en jeu
Le ministre turc Yusuf Tekin a déjà accusé la France d’arrogance dans son refus de discuter des revendications turques. « Nous ne sommes pas comme les pays que vous avez colonisés. Nous sommes un État souverain. Vous devez donc agir selon nos conditions si vous voulez enseigner ici », a-t-il déclaré.
Le ministre avait déjà menacé d’user de moyens de pression pour contraindre la France à céder sur certains points. « Donnons un statut légitime à ces écoles françaises. En échange, nous aurons certaines exigences pour les citoyens turcs en France », a-t-il annoncé. Parmi ces exigences, Ankara réclamait « des cours de langue et de civilisation turques » pour la diaspora turque en France.