Photographie du Soleil prise par l’imageur Extreme Ultraviolet de la sonde Solar Orbiter de l’Agence spatiale européenne, distribuée par l’ESA le 16 juillet 2020 ( Solar Orbiter/EUI/ESA/NASA / – )
La Terre a été frappée lundi par une intense tempête géomagnétique qui pourrait persister dans la nuit et apporter une multitude d’aurores boréales, a annoncé une agence américaine.
Des conditions correspondant à une tempête géomagnétique de niveau 4 sur une échelle de 5 ont été observées lundi à partir de 15H00 GMT, selon un centre spécialisé rattaché à la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) américaine.
Ces conditions « pourraient persister jusqu’à ce soir », mais ne devraient pas augmenter davantage en intensité, a ajouté la NOAA dans un communiqué.
Un tel événement « pourrait provoquer l’apparition d’aurores boréales faibles jusqu’en Alabama et dans le nord de la Californie », a déclaré l’agence.
Cette nouvelle tempête solaire est provoquée par des éjections de masse coronale (CME), des explosions de particules qui quittent le Soleil. Lorsque ces particules atteignent la Terre, elles perturbent son champ magnétique.
« Il y a beaucoup d’aurores boréales en ce moment… Si cela se maintient jusqu’à la tombée de la nuit ici, nous pourrions peut-être en voir quelques-unes », a écrit Eric Lagadec, astrophysicien à l’Observatoire de la Côte d’Azur en France, sur X.
Dimanche, l’astronaute de la NASA Matthew Dominick avait déjà publié sur X une superbe photo de l’aurore boréale prise depuis la Station spatiale internationale, où il se trouve actuellement.
Mais les tempêtes géomagnétiques peuvent aussi avoir des effets indésirables. Elles peuvent par exemple altérer les communications à haute fréquence, perturber le fonctionnement des satellites et provoquer des surcharges sur le réseau électrique. Les opérateurs d’infrastructures sensibles ont été avertis qu’ils devaient mettre en œuvre des mesures pour limiter ces effets, a indiqué la NOAA.
En mai, la planète a connu les tempêtes géomagnétiques les plus puissantes enregistrées depuis 20 ans. Elles ont provoqué l’apparition d’aurores boréales dans le ciel nocturne des États-Unis, de l’Europe et de l’Australie, notamment à des latitudes beaucoup plus basses que d’habitude.
Ce type d’événement a augmenté récemment, car le Soleil est actuellement proche de son pic d’activité, selon un cycle qui se produit tous les 11 ans.