la tension monte entre migrants et locaux
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Près de Sfax, près de 20 000 migrants subsahariens attendent de rejoindre l’Europe. Leur présence commence à poser problème à la population locale. Ces migrants doivent également faire face aux violences policières.
Ils se retrouvent coincés à une trentaine de kilomètres de Sfax (Tunisie). Les bateaux qui permettraient à 20 000 migrants subsahariens de rejoindre l’Europe attendent toujours. Parmi ces migrants, Ibrahim. Il est arrivé il y a trois mois, en plein hiver. « La situation en Tunisie est très difficile. Mais nous ne sommes plus très loin de l’Europe. Le retour n’est pas la meilleure solution. », il explique. Bloqués sous les oliviers, sans soutien et sans logement, ils n’ont d’autre choix que de tenter de fuir la Tunisie. Dans le cas contraire, ils seront une nouvelle fois interceptés, ramenés à la frontière sans eau ni nourriture, et tabassés par la police qui cherche à sécuriser les habitants.
1 500 enfants livrés à eux-mêmes
Un cercle vicieux qui rend la situation explosive. Et ça ne fait qu’empirer. Depuis la mi-septembre, les migrants subsahariens ne sont même plus autorisés à fréquenter les cafés et les magasins locaux. Le journal anglais The Guardian alerte sur le sort de 1 500 enfants seuls, bloqués en Tunisie, victimes de trafic et d’exploitation. De son côté, l’Europe finance l’État tunisien à hauteur de 105 millions d’euros pour endiguer les flux migratoires.