La tension monte à la Bourse de Paris, Thales plombé par une note d’analyste sur le secteur de la défense
Au lendemain d’un sursaut d’orgueil, la Bourse de Paris a repris sa chute ce mardi car, sans dynamique positive, les investisseurs n’ont d’autre choix que de tergiverser sur la publication demain de l’inflation américaine, statistique cruciale dans le débat sur l’assouplissement monétaire de la Réserve fédérale. calendrier.
A mi-séance, le Cac 40 perdait 0,58% autour de 8.072 points dans un volume d’affaires de 610 millions d’euros. A New York, les principaux indices boursiers devraient être à l’équilibre, voire en légère hausse pour le Nasdaq, selon les contrats à terme.
» Les marchés ont démarré la semaine lentement hier, avec peu de nouveaux éléments susceptibles d’entraîner de nouveaux mouvements a déclaré Henry Allen, stratège à la Deutsche Bank. » Cela devrait changer plus tard avec les prix à la consommation aux États-Unis (Mercredi), la décision politique de la BCE (JEUDI) et le début de la saison des résultats du premier trimestre. Mais pour l’instant, le thème principal est la poursuite des tendances de la semaine dernière, notamment des doutes croissants sur les baisses de taux. (de la Fed) cette année et sur l’inflation « .
Plus les jours passent, moins les investisseurs savent évaluer quand la Fed lancera son cycle d’assouplissement monétaire. La perte de confiance des investisseurs dans la capacité de la banque centrale à atteindre les 75 points de base de réduction qu’elle projette pour 2024 s’est accélérée avec les doutes exprimés par plusieurs personnalités clés de la Fed et les statistiques économiques. Même si les analystes s’accordent sur le fait que les données d’inflation de janvier et février étaient plus élevées que prévu en raison de bruits saisonniers, les spéculations se multiplient selon lesquelles la Fed pourrait ne pas réduire du tout ses taux. taux cette année. Une nouvelle accélération des prix pourrait alimenter ce débat ou, du moins, repousser la date d’un premier assouplissement. Selon Gregory Daco, économiste en chef chez EY, la banque centrale américaine est « plus susceptible de pécher par excès de prudence en n’assouplissant pas les taux autant qu’elle le pensait auparavant si nous continuons à voir ce type de données « .
La défense à la traîne en Europe
Du côté des valeurs, les valeurs européennes de la défense sont dans le rouge ce mardi, suite à une note de Goldman Sachs dans laquelle les analystes en charge du secteur estiment qu’il y a plus de risque de baisse que de hausse pour que les valorisations à l’horizon 2025 se rapprochent, alors que certains les groupes ont récemment atteint des niveaux records. Au cours des 12 derniers mois, le secteur a été solidement soutenu par la hausse des budgets militaires et a encore du chemin à parcourir, mais il se négocie désormais à des multiples sans précédent. Thales perd 4,8%, bas du Cac 40, Dassault Aviation 4,5% et Rheinmetall à Francfort près de 8%.
Atos, qui a présenté son cadre de refinancement à ses créanciers, a chuté d’environ 10 %. Le géant informatique déchu réclame 1,2 milliard d’euros et demande à ses créanciers de soumettre d’ici le 26 avril des propositions visant à réduire de moitié sa dette de 4,8 milliards. euros.
En tête du classement SRD, bioMérieux gagne 7,9% suite à l’annonce d’une croissance organique de son chiffre d’affaires supérieure aux attentes au premier trimestre et à la présentation de son plan stratégique à moyen terme. Le spécialiste du diagnostic in vitro anticipe une marge opérationnelle courante contributive de 20% à taux de change constants en 2028.
Deux changements d’opinions d’analystes au sein du Cac 40 : Renault est relevé par Barclays de « pondération en ligne » à « surpondération » et gagne 1,1% tandis qu’EssilorLuxottica, dégradé par HSBC d’achat à « neutre », perd 1,8 %. Imerys chute de 4% tandis que BofA Global Research passe en « sous-performance ».