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La tarification autoroutière pour les nuls

Que ceux qui hésitent encore à traverser la France en voiture électrique par peur de tomber en panne sèche se rassurent. Non, les longs trajets en voiture à batterie ne sont pas une corvée, comme le laissait entendre TF1 dans un reportage diffusé le 12 août à 20 heures dans lequel l’un de ses journalistes se sentait obligé de quitter l’autoroute pour recharger sa Volkswagen ID4.

Comme lui, nous avons tenté l’expérience, mais en restant sur les quatre voies, et comme lui, nous sommes de parfaits néophytes du VE et, surtout, de sa recharge en dehors de la bonne vieille prise domestique, une pratique extrêmement courante pour les conducteurs passés à la batterie.

Voitures électriques : la recharge sur autoroute pour les nuls

Voitures électriques : la recharge sur autoroute pour les nuls

Alors, en dehors de chez soi, en dehors des trajets quotidiens, que fait-on quand on ignore tout des bornes de recharge publiques et que les termes Ionity, Chargemap, charge rapide et charge lente sont pour nous du sanskrit ? Et qu’on a envie, effrontés comme on est, de faire un trajet de 390 km entre Nantes et Paris par l’autoroute ?

Une batterie minimaliste et des cartes de recharge inutilisables

Pour tenter l’expérience, nous avons jeté notre dévolu sur un Hyundai Kona EV. Mais pas le modèle équipé de sa grosse batterie de 65 kWh capable de parcourir 514 km d’une traite, mais le plus modeste de 48 kWh qui ne revendique que 330 km, histoire de rendre l’aventure un peu plus difficile. Pour forcer un peu plus le destin, nous prenons une carte Chargemap sans abonnement à jour et une autre, signée Ionity, plus rien à débiter. Quant à la puissance de charge possible de notre voiture, nous n’en avons aucune idée. Quoi qu’il arrive.

Une carte Ionity est bonne, tant qu'elle attaque.
Une carte Ionity est bonne, tant qu’elle attaque.

La capitale s’éloigne. Après 150 km à vitesse modérée, nous faisons semblant de paniquer. Il reste plus de 30% de batterie, mais nous sommes tentés d’affronter les mystères de la recharge autoroutière. Nous nous rendons sur la première zone rencontrée sur l’A11. Les bornes s’alignent : elles sont toutes inoccupées. En panne ? Pas du tout. Elles fonctionnent parfaitement, contrairement à nos cartes inopérantes.

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Compter sur un « terminaliste », ce nouveau métier inventé par TotalEnergie qui a embauché, le temps d’un été, des jeunes censés aider les électro-conducteurs abandonnés comme nous ? C’est raté : nous ne sommes pas chez Total. Mais un « totem » va nous sortir d’affaire. Sur cet appareil, situé à quelques mètres des terminaux, on peut payer par carte bancaire et ce n’est pas plus compliqué que de faire le plein d’essence à une pompe ouverte 24h/24 et 7j/7.

Une bonne demi-heure plus tard, nous avons récupéré 80% de la charge en perdant 15 euros. Inutile d’essayer de remplir jusqu’au bord : les derniers 20 % mettent beaucoup de temps à se recharger.. On repart donc comme on est venu et on s’autorise une dernière charge juste avant l’arrivée, histoire de repartir le lendemain matin, pleins d’électricité.

Ionity sans carte et sans abonnement ? Est-ce que ça marche ?

Cette fois-ci, on insiste avec notre carte Ionity et pour cause : les bornes de cette nouvelle station sont au nom de ce consortium et il n’y en a pas d’autre. Sauf que notre bout de plastique est encore vide de tout crédit. Mais en scannant un petit QR Code situé sur la borne, on est délivré : il suffit de payer directement sur le site, et le miracle se produit : quelques secondes plus tard, la charge démarre. Une demi-heure d’attente, un café et 15 euros de plus (on commence à connaître la chanson et le prix), nous voilà de nouveau pour notre destination finale.

Au retour, on est beaucoup plus détendu, si tant est que nous étions stressés au départ. Bien sûr, on ne s’est pas aventuré hors des sentiers battus de l’autoroute, évidemment, on n’a pas eu à chercher une borne lente, cachée et hors service au fond d’un parking de supermarché. Mais en restant dans les limites des routes à quatre voies, avec une station tous les 50 km, il est quasiment impossible de tomber en panne d’essence aujourd’hui, en traversant le pays. Évidemment, la chance était dans la boîte à gants de notre Kona et nous ne sommes tombés sur aucune borne cassée. Quant au temps perdu à recharger, c’est du temps gagné en sérénité.

Bon à savoir

– Avant de s’arrêter à une borne, il est judicieux de veiller à optimiser sa batterie, manœuvre qui consiste à la chauffer pour qu’elle se charge plus rapidement. Lorsque le trajet est planifié sur le configurateur de voiture, il s’en charge tout seul, sinon, il suffit d’appuyer sur un bouton dans le menu de l’écran.

– Depuis avril de cette année, tous les nouveaux terminaux rapides doivent être équipés d’un lecteur de carte de crédit. Soyez toutefois prudent avec les terminaux plus anciens.

– En été, au retour des vacances par exemple, on prend des précautions. Comme le dit le dicton : quand il y a du monde sur la route, il y a du monde aux stations, près des pompes à essence et près des bornes. On évite donc d’attendre d’avoir 5% d’autonomie pour que, lorsque l’on constate un embouteillage dans la zone de recharge, on puisse reprendre la route jusqu’à la prochaine station-service d’autoroute.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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