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« La surface est trop grande, on a trop de coûts pour ce que ça nous rapporte » : deux magasins de tissus contraints de fermer leurs portes

« La surface est trop grande, on a trop de coûts pour ce que ça nous rapporte » : deux magasins de tissus contraints de fermer leurs portes

l’essentiel
Sur les trois boutiques de tissus implantées dans la zone commerciale Séquestre près d’Albi, deux fermeront leurs portes cet été, à un mois d’intervalle. Ils n’ont pas réussi à s’adapter à un secteur économique très compétitif.

Pour les salariés du magasin Toto Tissus de Séquestre, la nouvelle est tombée fin avril. Ils ont appris que leur employeur allait fermer ses portes le 15 juillet prochain, soit deux ans et demi après l’ouverture du magasin. Triste et similaire scénario pour Laines et Tissus, situé à deux pas : la fermeture définitive de ce dernier est prévue le 22 juin.

Les deux merceries proposaient notamment du linge de maison, des voilages et des rideaux pour Toto ; accessoires de décoration et équipements de loisirs créatifs pour Laine et Tissus.

Les aléas du marché

Alain Cherki, directeur national du réseau Toto Tissus – qui compte une quarantaine de magasins – évoque un manque de rentabilité du site albigeois : « La surface est trop grande, on a trop de coûts pour ce que ça nous rapporte ».

« C’est toujours une mauvaise nouvelle de voir des entreprises partir », regrette le maire de Séquestre, Gérard Poujade. L’élu écarte comme explication un problème de viabilité économique de la région. « Ces deux enseignes évoluent dans un marché très concurrentiel. Dans la zone concernée, nous sommes plutôt dans une logique d’implantation de nouveaux magasins ; ces ouvertures et fermetures successives, sur une zone commerciale, font partie des aléas de la vie économique. »

Les clients peuvent toujours se rendre aux Tissus des Ursules, qui restent ouverts dans le même quartier à quelques pas de ses deux anciens concurrents. La mercerie survivante du Séquestre n’a pas succombé à la pression exercée par Internet et les autres magasins de tissus implantés en Albigeois : « A priori, c’est un commerce qui marche très bien », selon Gérard Poujade.

Inquiétude des employés

Aucun des deux sites n’a encore trouvé preneur. Pour ceux qui continuent d’y travailler jusqu’à la fermeture, la nouvelle est dure à encaisser : « Nous sommes déçus en tant que clients, mais aussi en tant que salariés », déplore un employé de Toto Tissus.

« Cette marque, c’est une identité, regrette une autre. Nous connaissions tous le magasin de Toulouse ; lorsque le magasin Séquestre a ouvert ses portes en 2021, nous étions tellement heureux. Nous avions prévu cela sur le long terme. Un enthousiasme vite entouré d’inquiétude : « Économiquement, on savait que c’était compliqué. Jusqu’à ce qu’on apprenne la liquidation… C’est dur pour tout le monde, mais surtout pour les salariés avec enfants. « 

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