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Supprimer l’aide médicale d’État : l’idée n’est pas encore concrétisée, mais les boucliers se lèvent déjà, même dans le camp présidentiel. La réforme pourrait-elle présenter un risque pour la santé publique ?
La suppression de l’Aide Médicale de l’État (AME) entraînera-t-elle un risque sanitaire ? C’est l’alerte lancée par le COVARS, le comité de surveillance et d’anticipation des risques sanitaires, composé de professionnels de santé : «Maintenir l’accès aux soins pour tous est un enjeu crucial pour la santé publique et la protection de la société contre les risques sanitaires.«
Sans traitement dès les premiers symptômes, les patients pourraient transmettre des infections à grande échelle à l’ensemble de la population. COVARS estime également que «les retards dans l’accès aux soins et aux traitements pourraient transférer des pathologies normalement traitées à moindre coût en médecine de ville vers des soins hospitaliers plus coûteux« .
En 2022, la dépense moyenne d’un bénéficiaire de l’AME était de 212 euros par an pour des soins de proximité, et une hospitalisation coûtait en moyenne 1 468 euros, soit sept fois plus. Selon un spécialiste de santé publique, les hôpitaux français pourraient avoir du mal à absorber la charge de travail.
Le rapport du Sénat reconnaît également qu’il n’y a aucune garantie que le remplacement de l’AME par une aide médicale d’urgence entraînera des économies pour l’État.
Regardez le rapport complet dans la vidéo ci-dessus