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La superbactérie Klebsiella pneumoniae inquiète l’OMS

La superbactérie Klebsiella pneumoniae inquiète l’OMS

Klebsiella pneumoniae est résistante aux antibiotiques

Klebsiella pneumoniae n’est pas inconnue dans le domaine médical. Naturellement présente chez l’homme, Cette bactérie peut devenir un ennemi redoutable lorsqu’elle attaque d’autres parties du corps, comme les poumons. Ce qui le rend particulièrement inquiétant, C’est sa résistance aux antibiotiques, y compris les plus puissants.Selon l’OMS, Klebsiella pneumoniae a développé des mécanismes de défense contre une large gamme d’antibiotiques, dont les β-lactamines, ce qui rend le traitement des infections extrêmement complexe. Cette résistance a atteint un tel niveau que même les antibiotiques de dernier recours, comme les carbapénèmes, sont souvent inefficaces. Déjà en 2014, Klebsiella pneumoniae était dans le viseur de l’OMS.

L’inquiétude est particulièrement grande dans les milieux hospitaliers. Klebsiella pneumoniae est la cause de nombreuses infections nosocomiales, comme une pneumonie ou des infections des voies urinaires, en particulier chez les patients immunodéprimésL’OMS rapporte que dans certains pays, la moitié des patients traités pour des infections à Klebsiella pneumoniae ne répondent plus aux traitements conventionnels. La France fait partie des pays européens les plus touchés, avec 13 cas entre 2018 et 2023.

La souche ST23 est encore plus dangereuse

La séquence de type 23 de Klebsiella pneumoniae (ST23) représente une nouvelle dimension de menace. Hypervirulente, Cette souche est capable de provoquer de graves infections même chez des individus en bonne santé. La souche a été détectée dans 16 pays à travers le monde : Algérie, Argentine, Australie, Canada, Cambodge, Hong Kong, Inde, Iran, Japon, Oman, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Philippines, Suisse, Thaïlande, Royaume-Uni et États-Unis. Les experts craignent que sa propagation soit sous-estimée en raison de la difficulté de diagnostiquer l’infection sans séquençage approfondi.

Face à cette menace grandissante, L’OMS recommande une surveillance étendue et un renforcement des capacités de diagnostic dans les pays membres. L’objectif est d’identifier précocement les souches résistantes et de mettre en place des mesures préventives efficaces pour éviter une propagation à grande échelle. La colistine, traitement de dernier recours, reste la seule option dans certains cas, mais l’émergence de bactéries résistantes à ce traitement constitue un défi majeur. Il devient impératif pour les autorités sanitaires d’agir rapidement pour éviter une crise de santé publique mondiale.


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