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La Suisse recherche 85 000 travailleurs pour des salaires allant jusqu’à 6 500 euros

La Suisse recherche 85 000 travailleurs pour des salaires allant jusqu’à 6 500 euros

Confrontée à une pénurie de main-d’oeuvre, la Suisse se tourne vers l’étranger pour attirer des travailleurs qualifiés. Le pays européen a lancé une campagne de recrutement visant à pourvoir 85 000 postes d’ici la fin de l’année pour des salaires allant de 3 500 à 6 500 euros par mois.

La Suisse est confrontée à une pénurie de main-d’œuvre, causée par le vieillissement de la population et la baisse du taux de natalité. Ces facteurs, combinés à la numérisation et à la transition vers une économie plus verte, augmentent le besoin de main-d’œuvre. Selon l’indice de pénurie de main-d’œuvre, développé par le groupe Adecco et l’Université de Zurich, ce problème touche presque tous les secteurs, créant un déficit important pour les entreprises suisses.

Pour remédier à cette situation, les autorités suisses ont lancé une vaste campagne de recrutement international. L’objectif est d’attirer des travailleurs étrangers qualifiés, notamment grâce à des accords bilatéraux avec l’Union européenne, qui facilitent l’entrée sur le marché du travail suisse. Les travailleurs français peuvent par exemple bénéficier du statut de frontalier, leur permettant de vivre en France tout en travaillant en Suisse.

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Les secteurs les plus touchés par la pénurie

Les secteurs les plus touchés par cette pénurie sont la santé, l’informatique, l’éducation et la construction. Le secteur médical est particulièrement en crise, un quart des médecins suisses ayant plus de 60 ans. Les professions recherchées sont les infirmières, les pharmaciens, les développeurs informatiques, les ingénieurs, ainsi que les professionnels de la restauration et de l’hôtellerie. Au total, la Suisse prévoit jusqu’à 365 000 recrutements pour répondre à ses besoins croissants.

Les agences de recrutement, comme Adecco, jouent un rôle essentiel dans ce processus. Elles aident les entreprises à identifier et à attirer les talents nécessaires pour occuper les postes vacants. Yanik Kipfer, spécialiste du marché du travail, souligne que si certains secteurs, comme la construction, connaissent une hausse de la demande, d’autres, exigeant des compétences spécifiques, sont particulièrement touchés par la pénurie.

De gros avantages pour les travailleurs transfrontaliers

Pour les travailleurs étrangers, cette campagne représente une opportunité d’accéder à des salaires compétitifs et à de bonnes conditions de travail. Les salaires en Suisse sont parmi les plus élevés au monde, avec un salaire minimum dépassant les 4 000 francs suisses dans certains cantons. Cependant, le coût de la vie en Suisse est également élevé, dépassant de 60 % la moyenne européenne.

Les travailleurs frontaliers, qui résident en France mais travaillent en Suisse, bénéficient de divers avantages. Grâce à des accords bilatéraux, ils peuvent obtenir un permis G, qui leur permet de travailler en Suisse tout en conservant leur résidence en France. Ce statut leur permet de bénéficier des salaires suisses tout en vivant dans un pays où le coût de la vie est généralement moins élevé.

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La Suisse est souvent considérée comme un eldorado pour les travailleurs en raison de ses salaires élevés et de son faible taux de chômage, autour de 2,3%. Cette image doit toutefois être tempérée par le coût de la vie. Les travailleurs doivent également tenir compte des différences en matière de prestations sociales, notamment en matière d’assurance maladie et de retraite.

Un travail à 5 ​​300 euros sans diplôme

Malgré des salaires attractifs, certaines professions peinent à attirer des candidats. Par exemple, les peintres en bâtiment, bien que payés 5 300 euros par mois, restent en pénurie. Payés 1 800 euros en France, les salaires de cette profession en Suisse oscillent généralement entre 56 000 euros brut et 72 000 euros brut par an.

Ce chiffre est toutefois à relativiser, car le coût de la vie en Suisse est nettement plus élevé qu’en France. De plus, les travailleurs suisses ne bénéficient pas des mêmes avantages sociaux. Les travailleurs doivent également s’adapter aux exigences culturelles et professionnelles suisses, qui valorisent la ponctualité et la précision.

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