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La Suisse, cet outsider que l’euro n’attend pas

La Nati s’est imposée avec la manière, samedi, lors de son entrée en lice face à la Hongrie (3-1). Comme en 2021 lorsqu’elle avait éliminé les Bleus, elle pourrait créer la surprise.

Critiquée lors des qualifications pour son manque d’engagement, la Suisse a chassé les doutes en battant samedi la Hongrie (3-1) pour son entrée en lice à l’Euro 2024. Avec un style de jeu intéressant et une confiance retrouvée, cette victoire probante confirme le statut d’outsider. de la Nati, qui dispute demain son deuxième match de poule contre l’Ecosse (21h00). Pour rappel, elle avait éliminé la France en huitièmes de finale du dernier Euro.

Face à des Hongrois qui n’avaient perdu qu’un seul match en presque deux ans, les Suisses ont pris le dessus physiquement et se sont montrés réalistes. L’entraîneur Murat Yakin a également contribué à ce succès. Il avait fait des choix forts, notamment la titularisation du jeune Kwadwo Duah à la place du serial buteur de la sélection, Breel Embolo. Ils ont payé : le premier a ouvert le score et le deuxième a inscrit le troisième but en sortant du banc.

La plus grande victoire dans un Euro

Sans oublier la présence de Michel Aebischer, également buteur. Un poison pour l’adversaire. « On a eu un problème tactique, ils ont joué avec un 3-4-3 qui ressemblait plus à un 3-5-2. (Michel) Aebischer est revenu au poste central, on a eu du mal à gérer ces changements, à mettre la pression, et il était très libre dans son jeu. »a confié le sélectionneur hongrois en conférence de presse d’après-match.

Preuve ultime d’une performance significative, la Suisse a également signé sa plus large victoire dans un Euro. Cependant, dans sa réaction après le match, l’entraîneur a voulu garder les pieds sur terre. « C’est important d’avoir gagné notre premier match, mais je n’étais pas très satisfait de notre seconde mi-temps. Il va falloir livrer un meilleur match (contre l’Ecosse, ndlr) », a-t-il déclaré à l’UEFA après le match.

Des grandes équipes ennuyeuses

Il n’en reste pas moins que cette victoire a été saluée par les observateurs. Le quotidien suisse Le Matin parle de la tactique mise en œuvre par Murat Yakin pour « trait de génie ». Là RTBF voit même dans la Nati une potentielle égratignure dans la compétition, et salue également les choix tactiques, ainsi que la capacité de l’entraîneur à mettre en état de marche un groupe talentueux.

« Aujourd’hui, il a parié et il a gagné gros. En première mi-temps, son équipe a fait un très bon match, où elle a semblé parfois un peu apathique et sans idées sur les années post-Petkovic (l’ancien sélectionneur, ndlr)expliquent nos confrères (…) Ces choix du jour reflètent le caractère du sélectionneur, et le fait que la Suisse est un bon vivier de très bons joueurs (…) Cela peut lasser de grosses équipes. On se souvient de ce qu’elle a fait contre la France lors du dernier Euro.»

Lancée pour la suite de la compétition, la Suisse peut déjà obtenir son ticket pour les huitièmes en cas de victoire contre l’Ecosse. Et rêver de faire mieux que son quart de finale perdu contre l’Espagne il y a trois ans.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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