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la succession de Carlos Tavares à la tête de Stellantis est lancée

Stellantis (anciennement PSA-Fiat-Chrysler) est devenu un géant mondial grâce à Carlos Tavares, mais le groupe automobile connaît actuellement plusieurs difficultés.

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La succession de Carlos Tavares, PDG de Stellantis, est lancée. Photo d'illustration lors de son discours à l'usine de fabrication de Kragujevac en Serbie le 22 juillet 2024. (ANDREJ CUKIC/MAXPPP)

On le surnomme souvent le « samouraï » de l’industrie automobile, et il est depuis longtemps sur un piédestal pour avoir remonté PSA et construit la multinationale Stellantis. Carlos Tavares est clairement en train de perdre de sa superbe, au point que le conseil d’administration du groupe a lancé fin septembre une procédure pour préparer sa succession alors même que son mandat court jusqu’en mars 2026.

Il faut dire que le patron est confronté à un ralentissement du marché automobile, notamment aux Etats-Unis, où la rentabilité de la multinationale s’érode. Faute de clientèle, les stocks de voitures invendues s’accumulent dans les parkings et les livraisons de véhicules diminuent. Les actionnaires reprochent à Carlos Tavares de ne pas avoir suffisamment anticipé la baisse des marchés.

La situation n’est pas meilleure en Europe, Peugeot et Fiat, les deux marques phares du groupe, perdent également du terrain face à la concurrence chinoise. En France, à Rennes, les usines tournent au ralenti, c’est aussi le cas en Italie, le tout dans un contexte de basculement au tout électrique. Stellantis présentera également deux petits modèles de véhicules électriques conçus avec le constructeur chinois Leapmotor. Un partenariat, qui ne manque pas de faire grincer des dents le gouvernement. Stellantis ouvre les portes de l’Europe aux concurrents.

Après le scandale des airbags défectueux, que Stellantis a dû rappeler massivement, le groupe est confronté à un problème de moteurs défectueux. Près d’un demi-million de véhicules sont concernés. Et là aussi, les actionnaires reprochent à Carlos Tavares d’avoir mis des semaines à comprendre l’urgence. Il n’en faut pas beaucoup pour que les investisseurs se détournent du titre. En difficulté, Carlos Tavares est allé jusqu’à reconnaître, en juin 2024, une forme d’arrogance de sa part. Impensable il y a encore quelques années, lorsque ce dirigeant qui se croyait intouchable défrayait la chronique avec son salaire de 36 millions d’euros en 2023.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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