La « stretchflation », une nouvelle technique utilisée par les industriels pour augmenter les prix en magasin ? : Actualités
Après la « shrinkflation » et la « cheapflation », ce serait au tour de la « stretchflation » d’apparaître dans les rayons de nos supermarchés. Cette technique consisterait à augmenter la quantité d’un produit, « tout en augmentant son prix de vente de manière disproportionnée »explique Ouest-France.
« La stretchflation pourrait être la nouvelle méthode trouvée par les industriels pour tenter de camoufler les hausses de prix »prévient Ouest-France. C’est le journaliste spécialisé dans la grande distribution Olivier Dauvers, sur son site internet, qui a illustré ce phénomène, avec des petits pains fourrés au jambon d’une célèbre marque canadienne de produits surgelés.
En passant d’une boîte de 400 grammes à une boîte de 460 grammes, le prix est passé de 2,93 euros à 3,99 euros. Soit une augmentation de 15% pour le poids, mais de… 35% pour le prix. Une méthode appelée « stretchflation » (de l’anglais « stretch », qui signifie « étirer », ou « étirer l’inflation »).
Un arrêté ministériel contre ces pratiques
Cette technique rappelle la « shrinkflation » (ou « réducflation ») qui consiste à réduire la quantité d’un produit tout en laissant le prix stable, ou encore la « cheapflation » qui revient à baisser la qualité du produit (et donc son coût de fabrication) pour un même prix de vente.
Ces pratiques, « aussi immorales soient-elles envers le consommateur, elles ne sont pas illégales »rappelle Ouest-France. Mais depuis le 1er juillet 2024, le gouvernement a pris un décret contre la « shrinkflation », obligeant les industriels à « informer les consommateurs des produits dont la quantité diminue mais qui sont vendus au même prix ou à un prix plus élevé »Les constructeurs auraient donc pris la réglementation à rebours.
publié le 17 août à 18h32, Auguste Breton, 6Medias