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la stratégie d’Eric Ciotti et de son équipe pour multiplier les contacts en coulisses avec les anciens LR

Le président des Républicains multiplie les allers-retours entre Nice et Paris dans le but d’attirer de nouvelles personnalités dans son groupe baptisé « Les Républicains de droite ».

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Éric Ciotti quitte son bureau à Nice après avoir reçu des militants, le 14 juin 2024. (FRANCK FERNANDES/MAXPPP)

Eric Ciotti n’a pas dit son dernier mot. Celui qui a conclu une alliance avec le Rassemblement national a encore l’espoir d’amener avec lui davantage de représentants des Républicains, la famille politique dont il se considère toujours comme le président, multiplie les contacts avec l’ancien LR. Avec un pied à Nice, l’autre à Paris, Eric Ciotti multiplie plus que jamais les déplacements entre sa circonscription, où il fait campagne, et la capitale, où il poursuit les négociations politiques.

Entre rendez-vous, rendez-vous et appels téléphoniques, son équipe assure être en contact avec de nombreux candidats portant l’étiquette officielle Les Républicains, notamment des députés sortants qui sont, pour l’instant, restés fidèles à la majorité du parti. Eric Ciotti leur adresse un message simple : « J’en appelle et tends la main à tous mes amis qui refusent le Front populaire et le macronisme. Revenez à la raison et à la maison« , comme il le verbalise dans les colonnes de Figaro20 juin. Bref, la porte est ouverte et il est encore temps de le rejoindre dans l’alliance avec le RN avant le premier tour des élections législatives.

Il n’en reste pas moins que ces échanges n’ont, pour l’instant, débouché sur aucun nouveau rassemblement. D’ailleurs, quand on interroge un échantillon de députés LR sortants, tous nient avoir le moindre contact avec le Niçois. « Nous sommes concentrés sur notre campagne, 100% sur le terrain« , « Pas le temps de penser aux troubles nationaux« , nous dit-on.

Pourtant, l’entourage d’Eric Ciotti affirme en avoir plusieurs « clés« avec des députés sortants, comme le suggère l’analyse développée par l’équipe du président du parti sur la sellette. Ainsi, la semaine dernière, les députés LR n’en avaient pas »seulement quelques heures pour vous positionner » pour ou contre l’alliance avec Marine Le Pen et Jordan Bardella.

La plupart d’entre eux n’ont pas osé ou n’ont pas ressenti « la pression des élus locaux dans leur entourage», précise-t-on dans l’équipe « ciottiste », mais, désormais, que «la crise est finie« , ils « pense« . Parmi les arguments d’Eric Ciotti : le fait de ne pas siéger avec le RN, mais dans un groupe indépendant à l’Assemblée.

D’ailleurs, Eric Ciotti ne s’attend pas forcément à des rassemblements désormais, les négociations vont s’intensifier entre les deux tours. Il faudra donc surveiller qui se retire au profit de qui. Et ce n’est qu’après le second tour, le 7 juillet, qu’il y aura une sorte de… troisième tour : les élus auront quelques jours pour choisir avec qui ils veulent siéger.

On pourra alors voir si, oui ou non, Eric Ciotti a réussi à attirer de nouvelles personnalités dans son groupe baptisé « Les Républicains de droite ». Sa capacité d’attraction va croître si l’alliance LR-RN obtient la majorité absolue et donc le pouvoir. Mais il sera réduit à néant si cette équipe rate la marche et atterrit dans l’opposition.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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