Après la fin des épreuves de lutte aux JO de Paris 2024 et de la cérémonie de clôture au Stade de France, le champion des poids légers de l’UFC, Islam Makhachev, a dénoncé avec véhémence sur Instagram l’absence de lutteurs russes à cette édition, signe de « deux poids deux mesures ».
Sans mâcher ses mots. Spectateur d’un tournoi olympique de lutte qu’il a avoué avoir « pris plaisir à regarder », le champion de l’UFC -70kg, Islam Makhachev, est tout de même allé jusqu’à s’exprimer sur l’exclusion des lutteurs russes de la compétition.
C’est tard dans la nuit de dimanche à lundi, dans une story Instagram, juste après la cérémonie de clôture au Stade de France, que le Daghestanais a évoqué, sans mâcher ses mots, l’absence de ses compatriotes à l’Arena Champ-de-Mars, antre de la lutte lors de ces Jeux olympiques de 2024.
« C’est dommage que cette sale politique se mêle d’un tel sport. Ceux qui ont consacré toute leur vie à la lutte et qui ont eu la chance de participer aux Jeux olympiques ont été obligés de rester chez eux et de regarder tout ça à la télévision », a déploré le Russe. « Ce double standard de ces pays sales prive nos athlètes de ce pour quoi ils se sont battus toute leur vie. »
Un dénigrement des Jeux olympiques en phase avec ses critiques de la cérémonie d’ouverture
Au lendemain de la cérémonie d’ouverture, Islam Makhachev s’était déjà montré très critique envers cette édition parisienne, regrettant un spectacle irrespectueux envers « toutes les religions », en réaction au tableau « Festivitiés » montrant un groupe de personnes attablées, dont plusieurs drag queens, qui était associé à celui de La Cène, dont le directeur artistique de la cérémonie Thomas Jolly nie pourtant s’être inspiré.
Cette fois, c’est l’absence de ses compatriotes au pied de la Tour Eiffel, sur les tapis de lutte de l’Arena Champ-de-Mars, qui s’est attiré les foudres du numéro 1 du classement livre pour livre de l’UFC. Une absence qui s’explique par un boycott de l’ensemble de l’équipe olympique russe de lutte formulé début juillet par la fédération.
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Une démonstration de force pour montrer leur solidarité face à l’exclusion par le CIO de certains membres de l’équipe qualifiés pour Paris, comme le double champion olympique Abdulrashid Sadulaev. Le Comité olympique avait justifié cette exclusion par le soutien de ce dernier à la guerre menée par la Russie en Ukraine.
« Nous n’acceptons pas le principe antisportif de sélection qui a guidé le CIO dans l’élaboration de la liste des athlètes éligibles, dont le but est de porter atteinte au principe d’unité de notre équipe », a critiqué la fédération russe de lutte.
Malgré l’absence de la délégation russe dans ce tournoi olympique de lutte, certains athlètes ayant changé de nationalité suffisamment tôt ont pu décrocher des médailles sous les couleurs d’une autre nation. C’est le cas des champions olympiques Razambek Zhamalov (pour l’Ouzbékistan) et Magomed Ramazanov (pour la Bulgarie) ou encore du médaillé de bronze Daur Kurugliev (pour la Grèce), tous originaires du Caucase du Nord et proches du combattant de l’UFC.