Il réduit et rétrécit le monde ainsi que les pensées de ceux qu’il possède.
Dans la nuit de la pensée ? La question se pose suite à l’intervention d’un député réunionnais à l’Assemblée nationale. S’adressant à son président, il a souhaité « partager un ressenti sur la sémantique utilisée » dans l’hémicycle : « Pourquoi parler de travail au noir, ne pourrait-on plutôt parler de travail caché ? ? Pourquoi à chaque fois ce serait négatif, ce serait le mot noir qui serait utilisé ? » Ces raisons en appellent d’autres : pourquoi ignorer que le « travail au noir » désigne historiquement le travail effectué la nuit – dans l’obscurité – parce qu’il est illégal ? Pourquoi ne pas évoquer en même temps les « armes blanches » ? « Blanchiment d’argent » ? « La voix blanche » ? Pourquoi le « sentiment » serait-il un argument ? Pourquoi un député parlerait-il sans rien dire ?
La réponse tient en un mot : idéologie. Dans ce cas, la sous-culture éveillée poursuit son…