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La solution négociée « s’éloigne », selon le ministre israélien de la Défense


Le Hezbollah continue de « s’enchaîner » au Hamas, a déploré Yoav Gallant lors d’une conversation téléphonique avec son homologue américain Lloyd Austin.

La possibilité d’une solution diplomatique pour mettre fin aux affrontements quasi quotidiens entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste libanais Hezbollah « s’en va » aux yeux du ministre israélien de la Défense, selon un communiqué publié lundi par son bureau. « La possibilité d’un cadre négocié pour le front nord s’éloigne alors que le Hezbollah continue de s’« enchaîner » au Hamas ; la dynamique est claire »a déclaré Yoav Gallant lors d’une conversation téléphonique dimanche soir avec son homologue américain, Lloyd Austin, précise le communiqué.

M. Gallant a tenu ces propos alors que l’envoyé spécial du président américain Joe Biden, Amos Hochstein, devrait s’entretenir lundi avec les dirigeants israéliens, selon plusieurs médias israéliens. Hochstein fait la navette entre Israël et le Liban depuis des mois pour tenter d’apaiser les tensions à la frontière.

Comme le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dimanche, Yoav Gallant s’est exprimé sur le sort des dizaines de milliers d’Israéliens toujours évacués des villes proches de la frontière entre Israël et le Liban, où les échanges de tirs sont quasi quotidiens depuis le début de la guerre entre Israël et la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre. « Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour garantir que (les habitants du Nord) rentrent chez eux sains et saufs. »« Benjamin Netanyahou l’a déclaré dimanche. « Le statu quo ne peut pas perdurer. Nous devons changer l’équilibre des forces à notre frontière nord. »il a ajouté.

Des dizaines de milliers de personnes déplacées

La paix très relative et fragile qui y règne depuis la fin de la guerre de 33 jours entre Israël et le Hezbollah à l’été 2006 s’est transformée en guerre larvée depuis que le mouvement chiite libanais a rouvert le front le 8 octobre en soutien au Hamas dans la bande de Gaza. Les affrontements transfrontaliers ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes de chaque côté, et font craindre depuis des mois un embrasement régional. Ils ont fait 623 morts au Liban, en majorité des combattants mais aussi au moins 142 civils, selon un bilan de l’AFP.

Du côté israélien (y compris dans le Golan syrien annexé par Israël), les autorités ont annoncé la mort d’au moins 24 militaires et 26 civils. « Nous n’avons pas l’intention d’entrer en guerre (mais) si Israël commence une guerre, nous l’affronterons et les pertes seront énormes pour nous et pour eux »Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem, l’a déclaré dimanche lors d’un discours à Beyrouth.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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