La solidarité internationale vit des heures historiquement sombres. Sous la direction de Donald Trump, le secrétaire d’État Marco Rubio a ordonné, le 24 janvier 2025, la suspension immédiate des projets financés par les États-Unis et le blocage de toute nouvelle initiative pendant une période de quatre-vingts jours. Les fonds gelés sont d’environ 70 milliards de dollars destinés au Département d’État et à l’USAID, à l’Agence américaine pour le développement international, soit près de 40% du financement total de l’aide humanitaire.
D’une manière moins flamboyante mais tout aussi sérieuse, le budget récemment voté de l’État français pour 2025 ampute également l’aide publique pour le développement jusqu’à 2,1 milliards d’euros. Il est 37% moins par rapport à 2024, après une tasse de près de 800 millions d’euros il y a quelques mois. En outre, la plupart des pays européens, dont l’Allemagne, ont annoncé à la fin de 2024 une diminution générale de 30 à 40% de l’aide au développement public sous pression des parties de loin.
Dans l’ensemble, les pays parmi les vingt plus grands donateurs d’aide internationale – ils représentent à eux seuls plus de 95% du financement du système d’aide – ont plus ou moins brutalement décidé de réduire leur contribution. Ils participent au chaos systémique actuel, avec des conséquences humaines désastreuses et tandis que les besoins sont immenses.
La congélation des fonds d’aide internationale américaine, sans garantie sur une reprise de cela après la période de suspension, signifie concrètement que plusieurs millions de personnes vivant dans des situations de crise et de conflit et dont la survie est conditionnée à ce soutien n’a plus accès. Plusieurs secteurs sont concernés: la santé, la nutrition et la sécurité alimentaire, l’accès à l’eau potable, la protection, la lutte contre et la réponse à la violence basée sur les sexes, la lutte contre le VIH et les pandémies, entre autres. Les exemptions annoncées sur l’aide humanitaire vitale restent également vagues dans leurs méthodes d’application.
Cette annonce américaine concerne en même temps les prêts fédéraux nationaux, induisant une rupture des National Institutes of Health Activities, le plus grand institut de recherche biomédicale au monde et les célèbres Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Le plan d’urgence du président pour la lutte contre le sida (PEPFAR) est également touché par le rejet immédiat de milliers d’agents de santé, la fermeture des dispositifs de santé et les traitements interrompus pour les patients dédiés à un certain décès.
Au cours de cette période de rupture, l’objectif du département de gouvernement (DOGE) d’Elon Musk est d’évaluer la compatibilité de toutes ces activités avec la ligne idéologique du programme de son président à l’échelle mondiale et nationale. Cela implique, entre autres, la négation de la diversité des sexes, la question des droits des femmes en matière de contraception et d’avortement, tout en mettant en danger la vie de millions de patients ainsi que la protection de leurs données médicales confidentielles.
Dans ces conditions, il est clair une attaque en règle contre la solidarité internationale, les mécanismes de gestion des crises et ses acteurs, y compris les agences des Nations Unies. En effet, en plus des sanctions contre la Cour pénale internationale récemment publiée par Washington, les États-Unis et l’Argentine ont annoncé leur prochaine libération de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ils ont l’intention de réaffirmer leur méfiance à l’égard d’un multilatéralisme qui est essentiel en termes de gestion des maladies émergentes, comme le montre la récente pandémie de CoVVI-19.
Face à ces décisions, la plupart des acteurs d’assistance sont confrontés à des difficultés financières existentielles. En termes de financement, le modèle économique des ONG humanitaires varie d’une structure à l’autre. Certains sont largement soutenus par des fonds publics, d’autres également par des fonds privés provenant de la générosité du public et des fondations dans des proportions variables.
En fait, la plupart des structures qui dépendent de la grande majorité du financement de l’État peuvent disparaître à court et moyen terme. Certains ont déjà dû mettre le chômage partiel de leurs membres du personnel et les projets ont déjà été arrêtés.
En réalité, de nombreux pays, y compris occidentaux, ne considèrent plus les ONG comme des relais diplomatiques de «soft power», en outre lorsqu’ils ne répondent pas à la radicalisation de leur ligne idéologique de moins en moins respectueux des droits humains fondamentaux. Ces choix sont intégrés dans une stratégie plus mondiale de rétrécissement progressif de l’espace d’intervention des ONG indépendantes, comme des pays comme l’Italie qui n’hésite pas à imposer des conduites et des procédures juridiques avec un impact restrictif direct sur les opérations de sauvetage en mer Méditerranée.
Provoquer la disparition de nombreuses ONG de solidarité internationale et nationale qui sont des émanations de sociétés civiles diversifiées revient à limiter l’expression de contre-puissance constructive. Et assumer une régression démocratique flagrante qui nécessite une mobilisation générale de ceux qui croient encore aux valeurs de solidarité et de liberté.
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