Les juifs ultra-orthodoxes qui étudient dans les écoles talmudiques étaient auparavant exemptés du service militaire. Mais cette exemption n’a pas été renouvelée par la Knesset, l’assemblée israélienne.
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C’est l’un des sujets qui divise profondément la société israélienne : l’exemption du service militaire pour les jeunes étudiants ultra-orthodoxes qui étudient dans les instituts talmudiques. La loi qui permettait cette exemption n’a pas été reconduite par la Knesset. A partir de dimanche 21 juillet, des convocations sont envoyées à un premier groupe de futurs conscrits, suite à une décision de la Cour suprême israélienne. Une mesure qui pourrait déstabiliser le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
« Je préfère mourir que servir dans l’armée »C’est le slogan que scandent depuis des semaines les jeunes ultra-orthodoxes. Dimanche, un premier groupe de 1.000 d’entre eux, âgés de 18 à 26 ans, devrait recevoir une convocation pour effectuer un service militaire de près de trois ans.
Pour le professeur de politologie Menachem Klein, c’est un sujet qui divise profondément les Israéliens, particulièrement en cette période de guerre. « La question de la conscription des ultra-orthodoxes est un véritable problème, il dit. Ils ne partagent pas les obligations nationales comme les autres jeunes Israéliens.
« Cette question a été reprise par des hommes politiques de tous bords, religieux et laïcs, et ils l’utilisent à des fins politiques de bas niveau. »
Menachem Klein, politologueà franceinfo
Au total, 63 000 haredim, les ultra-orthodoxes, sont éligibles à la mobilisation. Recruter certains d’entre eux permettrait d’alléger la charge pesant sur les dizaines de milliers de réservistes mobilisés depuis le 7 octobre. Mais les rabbins de ces communautés leur ont ordonné d’ignorer la convocation. Une situation qui, en théorie, pourrait entraîner la chute du gouvernement israélien actuel et provoquer de nouvelles élections. Un scénario peu probable cependant. Par le passé, ce type de crise a fini par trouver des solutions parfois bancales, souvent au tout dernier moment.