La Société Générale, la BNP et le Crédit Agricole « ont les pratiques les plus discutables », critiquent 60 millions de consommateurs
Une étude de l’association de consommateurs révèle que les « grandes » banques ont des pratiques plus douteuses que les « petites » banques qui obtiennent de meilleures notes.
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« Les grandes banques comme BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale ont les pratiques les plus discutables » sur trois thèmes, « social, transparence et environnement »selon une étude publiée jeudi 26 septembre et menée par l’association 60 millions de consommateurs, en partenariat avec les ONG Fair Finance, Oxfam, Profundo, Reclaim Finance et Transparency International France.
L’association de protection des consommateurs a étudié en profondeur les pratiques des principales banques françaises et a établi des indicateurs en matière sociale (frais bancaires, égalité femmes-hommes, écarts de rémunération), de transparence (optimisation fiscale, vigilance contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme) et environnementale (financement de projets liés aux énergies fossiles, déforestation…).
Les principales conclusions tirées de l’étude montrent que « Les grandes banques comme BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale ont les pratiques les plus discutables »alors que « les plus petits, le Crédit Coopératif et le Crédit Mutuel Arkéa obtiennent de meilleures notes »En termes de politique tarifaire, de parité et d’écarts salariaux entre salariés et cadres, les moins performants sont BNP Paribas et Société Générale.
Considérée comme particulièrement sévère avec les clients en difficulté financière (frais de découvert, facturation de lettres d’information de compte débiteur, etc.), la Société Générale est, en outre, particulièrement mal notée sur l’écart de salaire entre dirigeants et employés. Slawomir Krupa, le PDG, perçoit 45 fois la rémunération annuelle moyenne de ses salariés.
Un autre aspect étudié par 60 millions de consommateurs est l’impact environnemental des banques et leurs choix en matière d’optimisation fiscale et de transparence. Là encore, BNP Paribas et Société Générale font figure de piètres résultats, avec cette fois le Crédit Agricole, le moins bien noté de ces trois grandes banques. La Société Générale a par exemple investi 16 % de ses bénéfices dans des paradis fiscaux, tandis que le Crédit Agricole a investi 243 millions dans des entreprises responsables de la déforestation. Quant à la BNP, elle a prêté près de 2 milliards d’euros à ces mêmes entreprises.
A noter que La Banque Postale est pointée du doigt pour les 66 millions d’euros d’amendes payées pour ne pas avoir transmis ou déclaré à l’Etat des opérations liées au blanchiment d’argent ou au financement du terrorisme. L’étude souligne toutefois que depuis 2020, La Banque Postale a fait évoluer sa politique en la matière. Les banques aux pratiques les plus vertueuses sont le Crédit Coopératif et le Crédit Mutuel Arkéa, avec des indicateurs verts quasiment partout. Le Crédit Mutuel, lui, affiche des notes moyennes dans quasiment tous les domaines.