« Personne ne nous remerciera. Mais si nous trébuchons, les Jeux se passeront mal. » Venu présenter en personne le dispositif dédié à l’été olympique ce vendredi, le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a souligné le rôle central de son entreprise lors des Jeux olympiques et paralympiques. Dans une période estivale habituellement chargée, les transports publics pour les Jeux représentent « un défi que nous allons relever » a assuré celui qui quittera son poste à la fin de l’été.
Près d’un demi-million de spectateurs sont attendus chaque jour autour des sites de compétition lors des Jeux Olympiques, 300 000 lors des JP. Des moyens opérationnels importants seront donc déployés. « Tout le parc est impliqué »a indiqué Jean-Pierre Farandou. En Île-de-France, le plan de transports adapté au calendrier des manifestations prévoit le déploiement de 4 500 trains supplémentaires, 370 autres seront mis en place dans les autres régions d’accueil. Au total, 56 gares sont concernées par le dispositif, dont 44 en Île-de-France, et 79 % des sites olympiques seront desservis par la SNCF.
50 000 cheminots déployés en gare pour des missions d’accueil
Le transporteur travaille également d’arrache-pied sur le terrain pour gérer les flux de voyageurs très concentrés dans certaines zones. Habituée à recevoir 4 000 voyageurs par jour en temps normal, la gare de Vaires-Torcy s’apprête par exemple à en recevoir 30 000 quotidiennement pendant les JO, avec des pointes à 8 000 voyageurs par heure. Environ 50 000 cheminots seront déployés pour assurer l’accueil en gare, auxquels s’ajouteront 6 000 bénévoles mobilisés en interne et 5 000 intérimaires recrutés pour l’été. La sécurité fait également l’objet d’une attention particulière avec 400 agents supplémentaires recrutés en 2023.
« Le transport des athlètes fait partie de notre ADN, a également ajouté Didier Schwartz, directeur du programme JO 2024 à la SNCF. « Nous transporterons 80 équipes, dont 60 équipes de football. » Les 20 autres seront des équipes de handball et de basket qui circuleront entre Lille et Paris. Un train spécial sera également déployé entre Marseille et la gare de l’aéroport Charles-de-Gaulle, les 26 et 27 juillet, pour permettre à tous les athlètes des épreuves de voile de participer à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques sur la Seine. .
Deux mois après l’accord de fin de carrière signé avec les syndicats et trois semaines après la validation d’un autre accord spécifique aux Jeux, Jean-Pierre Farandou a balayé toute inquiétude sur le climat social : « Il était évident qu’il fallait pacifier le climat social car la SNCF est essentielle aux Jeux. Personne à la SNCF ne veut perturber les JO. »
