Un nouveau chapitre de tensions sociales se prépare pour la SNCF. Le syndicat SUD Rail a envoyé un préavis de grève le vendredi 4 avril, annonçant une série de mobilisations qui pourraient chambouler les déplacements ferroviaires en mai. Les demandes du syndicat et les réactions de la direction se traduisent par un dialogue social animé, avec des enjeux forts pour chacun.
Les dates et retombées des grèves à venir
SUD Rail a programmé plusieurs mouvements de grève qui s’étaleront tout au long du mois de mai. Les contrôleurs de TGV seront en grève du vendredi 9 au dimanche 11 mai, tandis que les conducteurs de TGV fermeront boutique le 7 mai – le préavis débutant le mardi 6 mai à 19h et se terminant le jeudi 8 mai à 8h. Ces actions pourraient bien chambouler le trafic, surtout pendant le pont du 8 mai, période habituellement très sollicitée par les usagers des trains.
La SNCF devra composer avec ces perturbations, qui pourraient peser sur ses recettes et remettre en question sa compétitivité face aux nouveaux opérateurs ferroviaires.
Revendications syndicavles et soutiens
Les demandes déposées par SUD Rail dénoncent, d’une part, les changements de planning soudains qui pénalisent les salariés, en réclamant une meilleure anticipation de l’organisation. Le syndicat exige aussi une augmentation de 100 € par mois pour la prime de travail des contrôleurs, ainsi qu’une révision salariale permettant un passage d’échelon tous les trois ans au lieu de quatre. Pour les conducteurs, il est demandé une revalorisation de la prime de traction, qui resterait inchangée même en cas d’arrêt maladie.
Ce mouvement est soutenu par le Collectif national ASCT (CNA), qui partage ces revendications et a déjà appuyé les mobilisations antérieures, comme celles de décembre 2022 et de février 2024.
La réaction de la SNCF
Face à ces demandes, la direction de la SNCF, représentée par Christophe Fanichet, montre sa confiance quant à l’issue positive du dialogue social. Sur France Inter, il a expliqué avoir obtenu « des avancées très concrètes » pour s’assurer que « tous les Français voyagent en sérénité ». Cependant, il a précisé que la poursuite de cette démarche pourrait mettre en péril les résultats financiers et les dividendes servis aux cheminots.
La SNCF promet une visibilité sur six mois pour les jours de repos et s’engage à prévenir tout changement d’horaire supérieur à trois quarts d’heure. Par contre, elle ne veut pas revoir les échelons salariaux comme le demande SUD Rail. En cas d’aggravation du conflit, l’entreprise envisage de faire appel à des agents en interne, formés pour remplacer temporairement les contrôleurs absents, afin d’assurer un service minimal.
L’ouverture à la compétition met la SNCF sous pression pour garder ses parts de marché face aux nouveaux opérateurs ferroviaires. Une grève prolongée pourrait encourager certains clients à tester ces alternatives, menaçant non seulement les recettes immédiates mais aussi la fidélité des usagers sur le long terme.