La SNCF lutte contre les violences envers ses agents avec une campagne en faveur du respect et de la sécurité
Pour lutter contre le fléau des agressions et outrages contre ses agents, la SNCF a lancé depuis lundi 24 juin une grande campagne de communication par affichage dans toute la France. Il est notamment rappelé que l’outrage à l’encontre d’un agent est puni de 6 mois d’emprisonnement et de 7 500 euros.
Une campagne forte. « Ne m’énerve pas, con », « ton boulot est nul », ou encore « on va se revoir putain », des affiches sont affichées dans de nombreuses gares en France depuis lundi 24 juin. Ils sont accompagnés du slogan « vous trouvez cela violent ? Nous aussi » et ont été créés dans le but de sensibiliser les usagers des transports en commun aux violences subies par de nombreux agents de la SNCF. Pour stopper ces dérives, la SNCF rappelle « que l’outrage à l’encontre d’un agent est puni de 6 mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende ».
6 000 actes de violences en 2023
« En 2023, les agents de SNCF Voyageurs en contact avec les clients ont subi plus de 6 000 actes de violences verbales ou physiques (insultes, injures, menaces, violences physiques…), soit 16 chaque jour en moyenne. 433 ont donné lieu à un accident du travail avec arrêt de travail, soit un chiffre en hausse de 8 % en un an », explique la SNCF dans un communiqué. Une tendance inquiétante semble se poursuivre au premier semestre 2024.
Pour contrer cette montée des violences envers ses agents, la SNCF a mis en place une surveillance via caméras sur certains agents. Il devrait y en avoir plus de 5 000 en circulation d’ici fin 2024 : « Les agents qui l’utilisent et les clients soulignent qu’au-delà de l’effet dissuasif lié au simple port de la caméra, le déclenchement d’un enregistrement permet de calmer la grande majorité des situations et de revenir à l’état de santé. des échanges plus sereins et un voyage apaisé », ajoute la SNCF.
Le 13 mai, un homme a étranglé une contrôleure de la SNCF dans un TGV alors qu’elle voulait contrôler son billet et a été condamné à 5 mois de prison avec sursis.