La SNCF augmente à nouveau les plafonds tarifaires sur certaines lignes pour les titulaires de la carte Avantage
Depuis juillet, ces plafonds ont augmenté sur plusieurs destinations en raison du changement de mode de calcul du temps de trajet.
La SNCF a encore une fois augmenté discrètement les plafonds tarifaires sur certaines lignes pour les détenteurs de la carte Avantage.
Rappelons que cette carte, qui coûte 49 euros pour un an, permet d’avoir 30% de réductions sur les billets TGV Inoui et Intercités. En cas de forte affluence sur un trajet, le prix augmente mais ne peut dépasser un certain plafond.
La SNCF propose donc des paliers et garantit un prix de 49 euros pour un trajet de moins de 1h30, 69 euros pour un trajet entre 1h30 et 3h et 89 euros pour un trajet de plus de 3 heures même en dernière minute.
Temps de trajet moyen versus temps de trajet le plus court
Mais la SNCF a modifié son calcul sans prévenir ses usagers. En février dernier, cinq liaisons (Paris vers Rennes, Lorient, Poitiers et Lille-Lyon et Strasbourg) ont vu leurs plafonds augmenter d’un cran car l’opérateur a changé de méthode.
« Les tarifs plafonnés de la carte Avantage sont désormais calculés sur la base du temps de trajet moyen constaté sur un trajet sans correspondance (conformément aux conditions générales de vente), afin de mieux refléter la réalité des temps de trajet des voyageurs », a expliqué à nous à l’époque l’entreprise.
Traduction, ces trajets sont donc officiellement considérés comme plus longs par la SNCF qui ne prend plus en compte la durée de trajet la plus courte mais la durée moyenne qui inclut les éventuels arrêts.
Paris-Angers, Paris-Morlaix…
Depuis juillet, selon Libération, ce principe est de nouveau appliqué à plusieurs lignes : Paris-Angers, Paris-Mâcon, Paris-Aix-les-Bains, Paris-Morlaix, Marne-la-Vallée-Chambéry et Paris-Chambéry.
Les plafonds de la carte Avantage sur ces lignes passent donc de 49 à 69 euros.
« SNCF Voyageurs a dû adapter les tarifs plafonnés sur dix trajets depuis le début de l’année, ce qui ne correspondait pas à la durée moyenne de trajet constatée. Tous les ajustements nécessaires ont été effectués (une partie en février, l’autre en juillet) pour prendre « En tenant compte de cette méthode de calcul, aucune autre méthode n’est prévue », a déclaré à BFM Business un porte-parole de l’entreprise.
« Les plafonds modifiés pour ces destinations ne concernent que les niveaux de prix les plus élevés de 2e classe. La majorité des voyageurs détenteurs de la Carte Avantage voyagent à un prix inférieur au prix plafonné », poursuit-il, rappelant que la carte Avantage reste le meilleur moyen de « voyager à prix maîtrisés ».
Il s’agit toutefois d’augmentations supplémentaires potentielles pour les clients et les titulaires de la carte Avantage. Des augmentations qui risquent de mal tourner puisque la SNCF est une nouvelle fois sous le feu des critiques après l’ouverture de la billetterie de Noël.
Rappelons que la SNCF applique à la lettre la tarification dynamique : plus une place est demandée (date, destination…), plus les prix augmentent vite et comme le nombre de TGV est limité, les trains se remplissent très vite, augmentant d’autant taux de prix.
Sans oublier la hausse moyenne de 2,6% appliquée à TGV Inoui en 2024 après une hausse moyenne de 5% en 2023.