Info Libé
Article réservé aux abonnés
En variant le mode de calcul du temps de trajet, le transporteur a pu augmenter ses tarifs sur dix lignes, sans que les voyageurs détenteurs de la carte de réduction « Avantage » n’en soient informés.
A l’heure où la SNCF vante les avantages de ses cartes d’abonnement, l’opération est passée relativement inaperçue sauf pour ceux, pourtant nombreux, qui ont dû en subir les conséquences. Retour sur l’automne 2021. Le transporteur lance des cartes baptisées « Avantage », dont l’une des propriétés est de garantir des prix maximaux, à condition de respecter certains jours de circulation. L’aller-retour doit comprendre une nuit entre le vendredi et le dimanche. Dans ce cas, le prix de chaque billet ne peut excéder 49, 69 ou 89 euros si le trajet dure respectivement moins de 1h30, de 1h30 à 3 heures, ou plus de 3 heures, même si le billet est pris à la dernière minute. Dans la stratégie commerciale de la SNCF, cette carte est une réponse aux critiques récurrentes sur le prix élevé et l’augmentation constante des tarifs sur les lignes TGV. Succès massif : trois ans plus tard, 4,5 millions de clients ont été conquis.
Un certain nombre d’entre eux sont néanmoins désillusionnés. En juillet, et sans aucune information préalable, les liaisons Paris-Angers, Paris-Mâcon, Paris-Aix-les-Bains, Paris-Morlaix, Marne-la-Vallée-Chambéry et Paris-Chambéry ont brutalement changé de tarif et ont basculé avec un prix maximum de 49 à 69 euros pour